Avec l’Algérie, les relations commerciales en déclin

Avec l’Algérie, les relations commerciales en déclin
Avec l’Algérie, les relations commerciales en déclin

Après s’être vu refuser la participation de Gallimard au prochain Salon du livre d’Alger (SILA) prévu début novembre en Algérie, Madrigall a décidé d’annuler la venue des autres marques prévues du groupe, Casterman et Flammarion, a-t-on appris. Livres hebdomadaires avec la direction du groupe familial.

Les clients des filiales de distribution du groupe, Sodis et UD, ne sont pas concernés par ce boycott du groupe qui intervient quelques jours après la notification des autorités du salon.

Un mois à compter du 27e SILA, qui démarre le 6 novembre à Alger, Gallimard a reçu par courrier une interdiction d’y exposer de la part des organisateurs algériens, « sans qu’on me donne une raison », a indiqué à l’AFP un porte-parole de la maison d’édition.

Certains y voient l’intention des autorités algériennes de ne pas accueillir la maison d’édition franco-algérienne. Kamel Daouddont le dernier roman Houris couvre la guerre civile en Algérie entre 1992 et 2002 et est interdit de publication sur le territoire.

Regrets du Syndicat national de l’édition

Le Syndicat national de l’édition (SNE) a réagi à cette interdiction en regrettant « recommande fortement cette exclusion », assurant dans son communiqué que « la circulation des livres et de leurs auteurs est une préoccupation constante entre la France et l’Algérie ».

Cette interdiction intervient un an après le refus de visa deAnnie Ernauxautre tête d’affiche de Gallimard, pour se rendre à ce même événement en 2023, alors que les relations diplomatiques entre l’Algérie et la France sont très froides et que le secteur de l’édition souffre.

« Les exportations de livres vers l’Algérie ont chuté de 70% en dix ans », rappelle Livres hebdomadaires Olivier Aristidedirecteur général de la Centrale de l’édition. Cette chute est liée notamment à la création par le gouvernement algérien de nouveaux et nombreux comités de régulation pour donner les autorisations préalables à l’importation de livres.

“Avant, la censure s’appliquait aux livres et à la littérature jeunesse, explique-t-il, mais ces dernières années, elle s’est étendue notamment aux activités scolaires et extrascolaires.” Le problème est que ces comités décrétés ne sont pas forcément mis en place. Résultat, ” aucun livre scolaire français n’a été livré en Algérie en 2023 ».

Des rentrées difficiles pour les éditeurs au SILA

Comme leurs relations d’affaires avec l’Algérie dans son ensemble, les éditeurs français sont confrontés à des difficultés économiques avec les organisateurs du Salon international du livre d’Alger (SILA). Selon le centre d’édition, les éditeurs français présents au 26e L’édition de novembre 2023 a été payée pour ses ventes sur place après de nombreuses relances entre juillet et août 2024. Un retard si long que les marques du groupe Albin Michel Magnard et Vuibert, distribuées par Dilisco, ont décidé de ne plus s’y rendre. UN ” stock gratuit d’un an » imposé par le gouvernement algérien. Selon Olivier Aristide, directeur de la Centrale de l’édition, « les fonds étaient disponibles à la banque, en dinars, depuis la fin du SILA « . De quoi refroidir les désirs des éditeurs à la trésorerie fragile.

 
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