Sorti en 1995, Pirate Island avait tout pour briller. Doté d’un budget colossal de 115 millions de dollars, le film de Renny Harlin avait pour objectif de faire revivre l’âge d’or des films de pirates, un genre tombé en désuétude depuis plusieurs décennies. Le réalisateur, fort de ses succès avec Cliffhanger et 58 Minutes to Live, était confiant. Cependant, dès ses premiers jours, le film est marqué par une série de problèmes qui vont précipiter sa chute. Derrière ce fiasco se cache une série de décisions coûteuses. Le retrait de l’acteur Michael Douglas, remplacé in extremis par Matthew Modine, a marqué le début des ennuis. Les réécritures de scénarios, les effets spéciaux jugés peu convaincants et les bateaux pirates coûteux qui ont dû être reconstruits ont considérablement augmenté le coût. Au final, les revenus n’ont atteint que 10 millions de dollars aux États-Unis et à peine 18 millions de dollars à l’international, soit une perte nette de plus de 100 millions de dollars. Le film est même entré dans le Guinness World Records 2007 comme « le plus grand échec du cinéma ». Juste ça…
Plus qu’un simple échec commercial, Pirate Island est aussi responsable de la fermeture du studio Carolco Pictures. Fondée par Mario Kassar et Andrew Vajna, cette société de production avait connu des succès retentissants comme Terminator 2, Basic Instinct ou encore Rambo. Mais Pirate Island a marqué le point de non-retour pour Carolco, déjà en proie à (…)
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