FIGARO DEMAIN – Pour lutter contre la récidive et faciliter la réinsertion, une loi brésilienne permet aux détenus de déduire quatre jours de leur peine pour chaque livre lu. Reportage dans une prison de Rio de Janeiro.
C'est jour de visite à la prison Evaristo de Moraes, à Rio de Janeiro. Des proches de détenus se pressent devant l'entrée de l'établissement, situé dans une ruelle à une centaine de mètres du célèbre stade de football Maracana. Un professeur grisonnant de l'Université fédérale de Rio de Janeiro et quelques étudiants, tous vêtus de tee-shirts jaune vif, se démarquent de la foule. Membres du groupe « LER : Lire, exister, résister », ils sont venus pour permettre aux détenus de bénéficier d'un système qui accorde jusqu'à quatre jours de réduction de peine pour chaque livre lu, dans la limite de quarante-huit jours par an.
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L’objectif de la prison n’est pas seulement de punir quelqu’un qui a enfreint la loi. La privation de liberté doit aussi permettre à l’individu de se réinsérer dans la société, explique Rodrigo Dias, responsable de l’éducation au Secrétariat national des politiques pénales, rattaché au ministère de la Justice. Dans cette optique, la loi brésilienne prévoit la remise de peine par…
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