Les accusations d'agression sexuelle contre Harvey Weinstein au Royaume-Uni sont abandonnées

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Le producteur Harvey Weinstein devant le tribunal de New York le 19 juillet 2024. ADAM GRAY / REUTERS

Les procureurs britanniques ont annoncé jeudi 5 septembre qu'ils abandonnaient les accusations d'agression sexuelle portées au Royaume-Uni en 2022 contre le producteur de cinéma en disgrâce Harvey Weinstein. Le Crown Prosecution Service (CPS) a déclaré dans un communiqué qu'après avoir examiné les preuves de l'enquête, « Il n’y a plus aucune perspective réaliste de condamnation »dans cette affaire, qui concernait des agressions sexuelles présumées sur une femme en août 1996.

« Nous avons expliqué notre décision à toutes les parties »a déclaré Frank Ferguson, responsable de la division des crimes spéciaux et de la lutte contre le terrorisme du CPS. En juin 2022, le parquet britannique a autorisé l'inculpation du producteur américain, dont les crimes ont déclenché le mouvement #metoo en 2017, « pour deux chefs d’accusation d’agression sexuelle ».

« Nous encouragerons toujours toutes les victimes potentielles d’agression sexuelle à se manifester et à contacter la police, et nous poursuivrons [les responsables] partout où les critères légaux sont respectés”a-t-il insisté jeudi.

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Seize ans de prison pour viol et agression sexuelle

Harvey Weinstein, arrêté en 2018, est actuellement détenu aux États-Unis pour agression sexuelle et viol. L'ancien producteur de 72 ans devrait bientôt être rejugé à New York, après qu'une cour d'appel a annulé fin avril sa condamnation de 2020 pour le viol de l'actrice Jessica Mann en 2013 et l'agression sexuelle de l'assistante de production Mimi Haleyi en 2006. Il reste en détention en raison d'une condamnation de 2023 à 16 ans de prison à Los Angeles pour d'autres affaires de viol et d'agression sexuelle.

La révélation en 2017 des agressions sexuelles commises avait déclenché une onde de choc mondiale et libéré la parole de nombreuses victimes. Plus de 80 femmes l'accusaient de harcèlement, d'agression sexuelle ou de viol, parmi lesquelles Angelina Jolie, Gwyneth Paltrow et Ashley Judd.

Le Monde avec l'AFP

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