Breaking news

A Arles, la villa Benkemoun aux pieds nus en 1974

>>

Villa Benkemoun, à Arles, conçue par l’architecte Emile Sala au début des années 1970.

Avec sa silhouette moderniste, ses volutes de béton immaculées et son esprit « dedans dehors » basée sur une approche bioclimatique pionnière, la Villa Benkemoun, labellisée patrimoine du XXe siècleet siècle, est un édifice à part dans le paysage arlésien. Et ce, même s’il a été construit parallèlement à sa presque jumelle, la Villa Bank, postée sur la parcelle voisine. Inspiré par les réalisations organiques de ses aînés Frank Lloyd Wright et Alvar Aalto, l’architecte Emile Sala (1913-1998) a donné le signal de départ des chantiers en 1971, après avoir peaufiné des plans séparés avec les couples de propriétaires, les Banks et les Benkemoun.

Trois ans plus tard, fin août, Simone et Pierre Benkemoun s’installent dans les murs (courbés) de leur nouvelle demeure, où ils passeront plus de quatre décennies, entourés de leurs enfants et amis. Ce lieu hors du commun, étendu sur un hectare de terrain et 500 mètres carrés habitables, et qui accueille aujourd’hui des événements culturels, est dirigé par leur fille, la journaliste et écrivaine Brigitte Benkemoun (Je suis le carnet de Dora Maar, Sa vie pour Picasso, Stock éditions, 2019), et son compagnon, le documentariste Thierry Demaizière, qui a récemment supervisé la restauration du bâtiment.

Pour célébrer son 50e anniversaire, la villa accueille l’exposition « 1974 – Passé, présent, futur”, orchestré par le commissaire Raphaël Giannesini comme « un croisement entre utopies et réalité, mobilisant l’art, le design, la musique et la mode. » Les œuvres d’artistes et designers d’hier (Andy Warhol, Claude Parent, Jacques Villeglé, Victor Vasarely, Alain Jacquet, Verner Panton, etc.) et d’aujourd’hui (Atelier Baptiste & Jaïna, Béatrice Balcou, Marion Chaillou, etc.) interrogent ainsi, au fil des pièces, l’héritage créatif de cette année charnière, tiraillée entre le choc pétrolier et la loi Veil.

>>

La cheminée en tuiles métalliques de la villa Benkemoun.

La cheminée en tuiles métalliques de la villa Benkemoun.

Une partie du mobilier d’origine laissera temporairement la place à des créations de Joseph-André Motte ou d’Enzo Mari. Mais vous pourrez bien sûr admirer l’étonnant travail réalisé à l’époque par le décorateur Robert Heams, de la cuisine rétrofuturiste aux cabines de douche circulaires, sans oublier la cheminée sculpturale en carreaux de métal réalisée par Max Sauze.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Neuf expositions à voir aux Rencontres d’Arles

Ajoutez à vos sélections

« 1974 – Passé, présent, futur », Villa Benkemoun, à Arles, jusqu’au 29 septembre (fermé les lundis et mardis). Visite sur réservation au [email protected]

Sabine Maida

Réutiliser ce contenu
 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV A Rome, l’Arc de Constantin frappé par la foudre perd quelques fragments
NEXT 3 exercices pour relâcher les tensions du haut du corps (VIDÉO)