PORTRAIT – Elle a longtemps hésité entre Saint-Cyr et un groupe de métal, avant de devenir chanteuse d’opéra. C’est le cas de Marina Viotti, qu’on a vue chanter Bizet à la fenêtre de la Conciergerie pour les Jeux Olympiques. En septembre, elle sera en Faust à l’Opéra de Paris.
Cet article est issu du Figaro Magazine
Même les algorithmes sophistiqués d’Instagram s’égarent et s’affolent lorsqu’il s’agit d’elle. Elle est certes imprévisible, éclectique, sûrement versatile et peut-être un peu touche-à-tout, même si elle n’aime pas ce mot. Et pourtant, quelle chanteuse d’opéra peut se targuer d’avoir commencé sa carrière dans le métal ? Son père était chef d’orchestre, sa mère violoniste et la petite Marina, tout en jouant de la flûte, s’amusait à parodier les chanteuses.
Aujourd’hui, elle ne les imite plus : le monde entier l’a vue, lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, à la fenêtre de la Conciergerie, chanter le célèbre Ah ! ça ira bien, ça ira bien, ça ira bien accompagnée du groupe de métal français Gojira. Ce même jour, le monde entier l’a applaudie dans son interprétation de la célèbre Habanera de Bizet, comme une Carmen insolente et splendide dans son « L’amour est un oiseau rebelle », qui lui va si bien. Et pourtant, avant ce triomphe, la route fut longue.
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