A l’occasion de la cérémonie de la Coupe de France FDJ hommes et femmes, qui se tient ce jeudi à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), DirectVélo a fait le point sur ce défi de régularité avec plusieurs intervenants. Parmi eux, Benoît Cosnefroy, bien sûr. Le Normand, qui s’était fixé comme objectif prioritaire l’hiver dernier de marquer le plus possible en 2024, a réussi à s’imposer à sept reprises cette année, dont trois fois en Coupe de France FDJ. Ses succès à Paris-Camembert, au Grand Prix du Morbihan et au Tour du Finistère lui permettent de remporter le classement général de la compétition. Retour avec le coureur Decathlon AG2R La Mondiale sur ce solide exercice annuel.
DirectVelo : Vous êtes le grand gagnant de la Coupe de France FDJ 2024. Que représente pour vous ce prix ?
Benoît Cosnefroy : C’est difficile de se classer dans un palmarès. Ce qui est sûr, c’est que je suis très heureux d’être sur la liste, d’autant plus quand on voit les noms qui y apparaissent, dont mon ami Julien Simon, Samuel Dumoulin, Philippe Gilbert, Thor Hushovd, Sylvain Chavanel… Du beau monde ! Parmi mes vingt victoires chez les pros, il y en a un bon nombre sur le circuit Coupe de France FDJ. Ce sont des courses qui me conviennent souvent bien. Pour moi, c’est un certain type de cyclisme, avec des organisateurs bénévoles qui se donnent une année entière pour organiser une course. Dans le WorldTour, ce sont des organisations professionnelles. En Coupe de France, je retrouve ce que j’ai connu dans mes premières années, en Normandie avec mon père et mon club qui organisait des courses. Je me retrouve dans ce vélo.
«J’AI OUVERT UNE BOUTEILLE DE CHAMPAGNE»
Cette année, vous avez brillé en Coupe de France dans des épreuves non loin de chez vous !
Oui bien sûr. Mon grand-père m’a vu gagner à Paris-Camembert alors qu’il n’était pas venu me voir sur une course depuis deux ans. C’est toujours agréable, ce n’est pas comme ça toute l’année.
Comment avez-vous vécu la fin de la Coupe de France, où vous n’aviez pas les cartes en main puisque vous n’y avez pas participé ?
Il restait Fourmies et Isbergues, j’étais blessé mais de toute façon, je ne devais pas participer puisque j’étais prévu à Québec et Montréal, mes gros objectifs de fin de saison. J’ai suivi Fourmies. Paul (Lapeira) n’était pas là, le danger venait de Clément (Venturini) mais il finissait loin. Je savais qu’il ne jouerait pas non plus le dernier tour parce qu’il allait au Canada et que les autres étaient trop loin derrière au niveau des points. Pour être honnête, j’ai ouvert une bouteille de champagne entre les deux courses avec ma sœur, mon beau-frère et la famille.
“Je me suis détaché de tout ça”
Vous reverra-t-on aussi souvent en Coupe de France l’année prochaine ?
Je n’ai pas du tout de programme pour l’année prochaine mais je suis très conscient que mon devoir au sein de l’équipe est de beaucoup courir en WorldTour. J’ai le statut de leader, c’est à moi d’aller sur ces courses. En 2024, après une moins bonne année, il y avait l’objectif de retrouver du plaisir, de se remettre sur les rails, et le besoin de points au niveau des équipes car on était proche de la zone de relégation. C’était un pari gagnant mais en 2025, j’aurai un programme un peu plus WorldTour, sans doute.
Y a-t-il une pression particulière en Coupe de France, dans le sens où vous faites automatiquement partie des favoris aux yeux de tous et que ne pas terminer sur le podium est souvent synonyme d’échec à ce niveau de compétition ?
Oh non! Je me suis détaché de tout ça au fil des années. Le statut n’apporte pas de résultats. De même, les résultats passés ne garantissent pas les résultats futurs. Je me suis détaché de ça… Mais c’est vrai qu’il y a une part de risque pour moi de courir en Coupe de France, dans le sens où on m’attend quand je vais sur ces courses, donc je dois être performant. Souvent, quand je suis au départ, la course dépend de moi et de mon équipe Decathlon AG2R La Mondiale. Ce n’est pas simple car le niveau est aussi très exigeant en Coupe de France même s’il est moins exigeant qu’en WorldTour. Cette année en tout cas, c’était un pari gagnant.
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