A l’occasion de la cérémonie de la Coupe de France FDJ hommes et femmes, qui se tient ce jeudi à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), DirectVélo a fait le point sur ce défi de régularité avec plusieurs intervenants. Parmi eux, Paul Lapeira. Sacré Champion de France sur ses terres normandes en juin, il aura également été l’un des principaux acteurs de la Coupe de France FDJ en 2024 avec pas moins de trois victoires, lors de la Classic Loire-Atlantique, du Cholet Agglo Tour – il a réalisé le doublé en 24 heures – puis à la Polynormande, avec le maillot tricolore sur le dos, devant les siens. 2ème au classement de régularité, le puncheur Decathlon AG2R La Mondiale revient sur cette belle saison en Coupe de France FDJ. Narratif.
« Je n’oublierai pas de sitôt ce week-end à la Classic Loire-Atlantique et à Cholet. J’y allais avec enthousiasme car c’était un week-end où j’avais déjà bien performé par le passé. Je n’étais pas allé bien loin par le passé, m’étant notamment fait reprendre à 500 mètres de l’arrivée à Cholet. J’ai fait un très bon début de saison donc je savais que c’était possible de gagner là-bas. Samedi, j’ai gagné comme je n’avais jamais fait auparavant, après 30 milles en solitaire. Dimanche, j’étais euphorique. Je n’aurais jamais couru comme ça si je n’avais pas déjà gagné la veille. J’ai été libéré. Ce week-end a été un déclencheur pour la suite de ma saison.
Chez les jeunes, je n’ai sauté aucune étape. L’idée étant de faire la même chose chez les pros, elle a donc commencé par briller dans les manches de la Coupe de France FDJ, avant d’espérer performer dans les courses du WorldTour. Je pensais que c’était définitivement plus accessible. C’est pourquoi en début de saison 2024, j’ai demandé à l’équipe d’avoir un calendrier axé sur ces manches de Coupe de France, dans l’idée d’ouvrir mon compte chez les pros. En Coupe de France, il faut avoir l’envie, le courage, d’attaquer. On le voit avec des profils comme Benoît (Cosnefroy) ou Alexandre Delettre. Il ne faut pas hésiter à créer des mouvements, à courir, et ça me convient.
Après mon titre national à domicile, et il n’y a rien de plus beau, je me suis retrouvé au départ de la Polynormande, encore une fois à domicile, avec le maillot bleu-blanc-rouge sur les épaules. Je m’attendais à être très marqué. Je me souviens avoir dit à mes coéquipiers lors du briefing qu’ils devaient en profiter. Mais finalement, je me suis retrouvé dans le bon après 40 bornes. Ce scénario de course était inattendu. Finalement, c’est arrivé. J’ai gagné avec le maillot, c’était exceptionnel.
Je compte revenir en Coupe de France l’année prochaine. Le Poly est un incontournable de ma saison ! J’ai stipulé dans mon contrat que je devais y être chaque année… Je rigole mais ça me tient à cœur. J’ai raté les courses bretonnes en mai de cette année, j’aimerais y aller en 2025. Ce sont des formats de courses que j’aime bien.
Quand on a coché certaines cases, on a envie d’aller plus loin et plus haut. Mais avec mon profil, il est important de garder cette culture du gagnant et de me retrouver en position de gagner quand cela est possible. C’est quelque chose sur lequel il faut travailler. Quand on sait gagner en Coupe de France, on l’apprend aussi pour une course WorldTour. Il est donc important pour moi de continuer à courir en Coupe de France FDJ, pour cette culture de la victoire.
Je ne suis pas loin de remporter le classement général de la Coupe de France mais il n’y a pas de déception. Je suis vraiment content de terminer 2ème, à seulement trois points de Benoît. On connaît ses qualités. De toute façon, je ne m’attendais pas à faire aussi bien. »
Related News :