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Valentin Madouas : « Sortez de la routine » – Actualités

Même à l’intersaison, Valentin Madouas est un garçon très demandé et ce n’est pas sa médaille d’argent aux JO de Paris qui va changer la donne. “J’essaie de faire les choses que je veux faire mais on apprend à dire non”sourit le coureur de la Groupama-FDJ, présent mardi à la présentation du Tour de 2025, et le lendemain au vélodrome de Loudéac, où se dispute cette semaine le Championnat de France piste du Futur. Pour DirectVélole Finistérien de 28 ans est revenu sur sa saison et a évoqué 2025 où certaines choses vont changer pour lui.

DirectVelo : Quel bilan tirez-vous de votre saison 2024 ?
Valentin Madouas : C’est mixte. Évidemment, il y a du positif avec la médaille olympique. J’ai réalisé de bonnes performances, j’ai toujours été présent mais je n’ai pas gagné de course (voir sa fiche DirectVelo). Il me manquait toujours un petit quelque chose, surtout dans les Classiques, pour faire mieux. Je suis satisfait mais ça aurait pu être une meilleure saison, j’espérais mieux.

Qu’est-ce qui vous a manqué pour faire mieux ?
J’ai chuté en début de saison, sur le Tour de l’Algarve. J’ai eu une fissure au sacrum, ce qui m’a handicapé dans mon entraînement. Je suis arrivé aux Classiques un peu tard. C’était dérangeant. Par la suite, je n’ai pas eu le succès que je souhaitais avoir. Sur le Tour, je me sentais très en forme mais je n’étais pas en avance sur les bonnes étapes. Quand j’étais moins bien, l’échappée allait au bout et vice versa… Je pense que sur le Tour, j’étais dans la meilleure forme de ma carrière et j’ai pu le montrer derrière, aux JO.

Comment avez-vous vécu la seconde partie de saison ?
C’était bien, je me sentais très bien mais pareil, j’ai manqué de réussite au bon moment. Les jambes étaient bonnes mais ça ne se passait pas comme je le souhaitais, je courais après les résultats et du coup, je me suis peut-être mis un peu plus de pression.

« J’AI MANQUÉ UN GROS RÉSULTAT »

A-t-il été facile de se réinvestir après les Jeux Olympiques ?
Je ne voulais pas que ma saison se termine aux Jeux olympiques et je pense que c’est le cas. J’ai raté un gros résultat mais j’étais présent sur toutes les courses. C’était évidemment plus dur pour la reprise sur le Tour du Limousin, mais après je me sentais très bien. J’ai réussi à être là jusqu’au Tour de Lombardie. Je suis resté sérieux jusqu’à la fin de la saison. J’ai pu poser de bonnes bases pour le travail de l’année prochaine.

Pensez-vous déjà beaucoup à la saison prochaine ?
Même si je profite encore des vacances, j’ai hâte de démarrer un nouveau cycle. Je vais changer les choses. Nous allons essayer de redynamiser mon programme de course et plein de petites choses au sein de l’équipe. Cela me permettra, je l’espère, de répéter une saison avec beaucoup de victoires et de belles performances.

Vous avez manqué de gagner cette saison ?
Oui, ça manque, mais peut-être que je me suis trop concentré là-dessus et derrière ça, ce n’est pas toujours évident à gérer. Je veux gagner rapidement l’année prochaine. Je veux gagner, l’équipe m’attend comme ceux qui suivent le vélo. Je dois le faire vite et je sais que si c’est le cas, je peux rouler dessus. Je veux faire de belles performances sur les Classiques puis un grand Tour de France.

« FAIRE LES CHOSES UN PEU DIFFÉRENTES »

Vous souhaitez découvrir de nouveaux défis ?
Pas nécessairement. Depuis que je suis professionnel, j’ai réussi à bien cibler mes objectifs. Je sais quelles courses me conviennent le mieux et c’est le cas des Classiques. Mon début de saison sera axé là-dessus. La base restera la même pour moi, c’est plutôt l’approche des courses qui va changer pour sortir de la routine. Quand on termine 3ème du Tour des Flandres, c’est la preuve que le plan fonctionne mais au bout d’un moment, il faut le redynamiser. Je vais faire les choses un peu différemment dans la préparation et le programme de course. Reste toujours la question du Grand Tour. J’ai toujours aimé le Tour de France, je ne ressens pas de pression supplémentaire quand je suis au départ car je ne suis pas un coureur qui vient pour le classement général. Je pars pour les marches.

Mais y a-t-il encore de la place sur le Tour de France pour un coureur comme vous ?
C’est compliqué, c’est vrai. Nous allons bien regarder le parcours et les différentes opportunités. C’est sûr que si vous avez un Tour avec dix sprints et cinq arrivées au sommet où vous savez déjà qui va gagner, il ne me reste plus beaucoup de possibilités. Mais il y a de la place… Il va falloir cibler les étapes qui nous correspondent, pourquoi ne pas aller les reconnaître. Je pense que c’est possible pour moi de gagner une étape. J’aime cet essai. C’est une course dure mentalement et physiquement mais on roule pour ça.

Vous débuterez déjà votre huitième saison chez les professionnels et votre huitième en équipe…
Je vieillis (sourire). Je fais partie des coureurs qui font partie de l’équipe depuis le plus longtemps. Je sais comment la structure fonctionne bien. Je suis une base de repos pour certains coureurs, j’ai par exemple pu interagir avec pas mal de recrues. Mon rôle n’a pas changé au sein de l’équipe, j’ai toujours été un pilote protégé, j’ai toujours eu ma chance. Je veux continuer à l’appréhender autant que possible, peut-être en mieux cibler les choses. C’est ce que nous allons essayer de faire la saison prochaine.

 
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