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le cri de colère des cyclistes charentais, en hommage à Paul Varry


A l’appel de l’association Vélocité, les cyclistes ont rendu hommage au jeune homme tué à Paris suite à une altercation.

Quentin Petit

Il est décédé, renversé par un automobiliste, suite à une altercation au carrefour de la piste cyclable. Tué à cause d’une collision. Victime d’un climat d’animosité qui pose les usagers de la voie publique en antagonistes. C’est parfois violent.

« Je me fais attaquer parce que je ne conduis pas assez vite. »

« Là, nous avons franchi un cap. Mais même ici, il est parfois difficile de vivre ensemble. » Frédéric Sabourin est celui qui a appelé au rassemblement. Il est membre de l’association des cyclistes militants Vélocité. 8 500 km par an. Angoulême juste à vélo. « On blâme les gestes stupides. Surtout avec l’augmentation du nombre de cyclistes. Cela dérange les automobilistes.

Anne-Véronique confirme. Elle évoque « les aménagements dangereux sur la route de Bordeaux, le passage à niveau où ça se serre régulièrement, parce que je ne vais pas assez vite sur les rails ! » Elle dit aussi le boulevard de la République où il y a de sérieuses frictions entre les trottoirs et le terre-plein. Alors, régulièrement, « on me crie dessus, on m’insulte ». Signalez-vous au vélo, “connard, salope!” « .

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Il y a Marc, sportif à la campagne, qui serre parfois les fesses, et électrique en ville, qui sent l’animosité monter. Il y a Corinne Combret, pionnière de l’association, qui habite Ruelle et travaille à Girac. « C’est au moins deux fois par semaine que je me fais attaquer parce que je ne conduis pas assez vite. » Didier intervient : « Ça vient de m’arriver au rond-point Gambetta ». Hélène, qui se rend chaque jour au travail à Guez-de-Balzac à vélo, est furieuse. “J’ai peur. Être frotté constamment ! »

« Il y a des gens qui ne se mettent pas au vélo pour ça, commente Frédéric Sabourin. « Traverser le carrefour du Barrouilhet à vélo, c’est chaud. Et c’est pareil sur les routes de campagne. Il le concède cependant. « C’est vrai qu’il y a des cyclistes qui font des bêtises. Comme les automobilistes. Est-ce une raison pour tuer quelqu’un ? »

Il a noté qu’il y avait « un avant et un après Covid. Les gens se sont mis massivement au vélo. Le premier signe a été lorsque le céder le passage est devenu facultatif »…

Ceux qui n’ont pas de cerveau

Comme il y a toujours pire, les scooters sont entrés dans la partie. Et les automobilistes se plaignent de la place laissée aux vélos, « qui font tout », qui allument les lumières, qui croient pouvoir tout faire. Trop exigeant ? Camille vient de réclamer une minute de silence. Il est membre de Vélocité. « Je viens de rencontrer un gars de Paris qui vient passer le week-end. Il dit qu’ici, c’est le Moyen Âge, en termes de commodités. Mais Camille sent l’hostilité. « On nous donne le sentiment de ne pas avoir notre place. »

“C’est juste le reflet de la société.” Christian passe sa vie sur deux roues, du vélo de route au vélo cargo de livreur. « Je suis vendeur. En voiture, c’est pareil. Moi, j’essaie de cohabiter. Il veut toujours croire que nous pouvons « inverser la tendance ». Sauf avec des gens qui n’ont pas de cerveau. Frédéric Sabourin l’espère. “Il y a de la place pour tout le monde.”

Les motards aussi

“Ils ne font pas attention à tout ce qui n’est pas une voiture.” Sébastien Videau, pilier d’Angry Bikers, reconnaît que les motards sont moins attaqués que les motards. « Mais nous sommes aussi victimes du comportement des automobilistes. Malheureusement, certains problèmes sont causés par les motards. C’est une minorité, je les gronde. Comme il y a des cyclistes qui font n’importe quoi. Mais c’est plutôt en tant qu’automobiliste que je les ai vus doubler par la droite en brûlant des feux rouges. En moto, il n’y a jamais eu de problème. Sauf chez les automobilistes qui oublient le clignotant ou ne savent pas comment emprunter les ronds-points.

 
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