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les déceptions des Bleus aux Mondiaux de sur piste

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La Française Mathilde Gros lors des Mondiaux de sur piste, le 17 octobre 2024, à Ballerup, au Danemark. JONATHAN NACKSTRAND / AFP

Après les Jeux Olympiques terminés sans médaille, et l’épisode dépressif qui a suivi, Mathilde Gros comptait sur les championnats du monde de cyclisme sur piste, à Ballerup, au Danemark, pour retrouver le sourire. Mais une fois de plus, la Provence de 25 ans multiplie les déceptions, comme toute l’équipe de .

Déjà sortie en quarts de finale jeudi dans l’épreuve individuelle de vitesse – épreuve reine dans laquelle elle est devenue championne du monde en 2022 – la Française a de nouveau été éliminée à ce stade de la compétition, dimanche 20 octobre, en keirin. Juste après la course, elle
appelé à « mettre les egos de côté » dans le sprint français qui sort des Mondiaux sans médaille pour la première fois depuis 1990. “Je suis très déçu car je voulais au moins aller en grande finale, mais j’étais trop diesel, pas assez explosif”dit-elle.

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Elle n’a pas non plus franchi le pas des qualifications du 500 m samedi, une épreuve non olympique qu’elle avait ajoutée à son programme lors de ces championnats au Danemark. Elle repart donc bredouille du pays scandinave. “C’est une mauvaise phase pour l’équipe de France en général, notamment le sprint, elle a observé. Chacun a ses défauts, pour moi il n’y a pas de coupable précis. Il faut que chacun se remette en question. Si nous voulons partir pour [les Jeux olympiques de] Los Angeles et Brisbane, il faut mettre les égos de côté. »

« Je ne cible personne car à un moment donné, c’est nous, les athlètes, qui sommes sur le vélo. Je n’aime pas les problèmes, je n’aime pas la politique. Et puis même eux, dans la direction, ils travaillent parce qu’ils voient que c’est compliqué »a-t-elle ajouté, alors que des dissensions sont apparues ces derniers mois entre les coureurs et la direction, notamment chez les hommes.

Des problèmes aussi chez les hommes

Eliminé dès le premier tour en vitesse par équipes mercredi, le sprint masculin français a connu une nouvelle désillusion, où les athlètes ont demandé à « tout changer ». « Nous avons énormément régressé. On est passé d’une médaille olympique [de bronze] et un titre de vice-champion du monde en 2021 pour lutter pour décrocher des médailles et, cette année, pour ne pas avoir de médaille du tout”, a déploré Sébastien Vigier, pilier des Bleus et ancien champion d’Europe individuel.

Cet été, à Paris, le clan français, malgré de grandes ambitions, a échoué pour la première fois en sept JO à remporter une médaille en sprint par équipes, qui avait longtemps été sa spécialité, avant de se noyer également dans les épreuves individuelles.

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“Je vais bien, j’aime ce sport et j’aime cet environnement donc je vais me reposer, je serre les dents et je pense que ça va aller mieux”a développé Mathilde Gros qui courra encore les Trois Jours de Grenoble et la Ligue des Champions sur piste avant “disparaître un peu”dans un endroit “vraiment perdu là où il n’y a pas de réseau”avec “juste un livre au coin du feu”.

Dans ces Mondiaux, les Français n’ont pour l’instant remporté que deux médailles. La première, en bronze, a été remportée par Clément Petit, dans la course scratch. « C’est une petite surprise pour tout le monde. Mais c’est cool de montrer qu’il y a des jeunes. Ça me donne envie d’aller chercher un titre”a réagi le pensionnaire du VC Rouen, 23 ans, qui joue uniquement en amateur sur la route.

Victoire Berteau et Marion Borras ont apporté à la France une deuxième médaille, en argent, en ravissant samedi soir la deuxième place à l’Américaine derrière le Danemark. Après la déception des JO de Paris, où Borras associé à Clara Copponi a terminé cinquième, ils sont montés sur le podium pour la cinquième fois consécutive aux Mondiaux de la discipline. « On aurait aimé aussi avoir cette continuité aux Jeux. Pouvoir rebondir ici, c’est bon pour notre moral. Parce que, honnêtement, l’après-match a été très dur. »a commenté la Française.

Services sportifs (avec AFP)

 
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