Par
Thibault Nadal
Publié le
18 janvier 2025 à 14h35
C’est une déclaration plus que comique. Placé sous contrôle judiciaire depuis l’été dernier, le PDG de Telegram, Pavel Durov, a été interrogé par les juges au sujet d’un groupe public baptisé « Livraison merde weed Paris ». Il a répondu que ses modérateurs « respectueux des lois » ne connaissaient pas le mot « merde » et que son les algorithmes n’étaient pas suffisamment entraînésselon des propos obtenus ce samedi 18 janvier 2025 par l’AFP.
« Les modérateurs ne connaissaient pas les mots « herbe » et « merde »
Présent sur la plateforme, le groupe a simplement été découvert par les enquêteurs par « une recherche par mots-clés liés à la vente de stupéfiants »dire aux juges d’instruction. “Comment un site avec un nom aussi explicite et des photos aussi explicites a-t-il pu être diffusé sur Telegram”, ont demandé les juges à Pavel Durov.
Selon le fondateur de Telegram, ses équipes ont « tenté de modérer ce type de recherche (sur les drogues) depuis plusieurs années », mais elles se sont principalement concentrées « sur les marchés et dans les langues où Telegram est le plus populaire ». La France ne faisait pas partie de cette liste. Dès que nous en avons pris connaissance, nous nous sommes beaucoup améliorés », explique Pavel Durov.
Une explication qui n’a cependant convaincu personne qui s’interroge sur le rôle des modérateurs et comment il est possible qu’ils ne connaissent pas les mots « beuh et merde », pourtant très répandus en France. « C’est leur travail de connaître les mots utiles et d’adapter l’intelligence artificielle (IA) ? », affirment les juges.
-Pavel Durov aurait rétorqué une nouvelle fois que ses « modérateurs […] n’avait pas l’ampleur de ce problème et que Telegram n’avait pas pas assez de données pour pouvoir enseigner à l’algorithme ce type de contenunotamment en français.
AVEC AFP
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