Anaïs Morichon est bel et bien de retour aux affaires. Certes, la Haut-Viennoise n’a pas gagné ce dimanche, mais elle a décroché un nouveau podium sur le circuit de l’Aube de Troyes, battue seulement par Amandine Vidon (voir le classement). Après son succès de la veille, la membre de la formation Arkéa-B&B Hôtels était pleine de confiance, après avoir été morose depuis des mois. L’athlète de 25 ans a mentionné, par exemple DirectVélola course du jour, sans oublier de revenir sur cette période très difficile qu’elle a vécue récemment. Entretien.
DirectVelo : Vous n’avez pas réussi à doubler la mise mais avec cette 2ème place, vous confirmez votre retour à un très bon niveau !
Anaïs Morichon : Oui, je suis toujours super contente de ma 2ème place. Le circuit était totalement différent d’hier (samedi). Le changement de température était bizarre. Je me suis mis dans le rouge dès le départ et j’ai vite compris que ça allait être compliqué de tenir toute la course à ce rythme-là. J’ai aussi chuté deux fois pendant la course, ça n’a pas arrangé les choses, même si j’avais déjà été distancé par Amandine (Vidon) à ce moment-là.
Où es-tu tombé ?
C’était à la fin du deuxième tour, dans la petite colline. J’ai perdu beaucoup de temps sur cette histoire… Techniquement, j’ai fait beaucoup de petites erreurs. J’ai eu un peu de lenteur dans la deuxième partie de course, mais j’ai réussi à mieux finir, ça allait un peu mieux dans le dernier tour.
“Je me demandais ce que je faisais à vélo”
Quel bilan tirez-vous de ce week-end ?
Cela augure bien pour l’avenir. Les sensations reviennent petit à petit, cela me fait plaisir et beaucoup de bien. J’en avais besoin.
Parce que vous n’êtes pas retenu par Arkéa-B&B Hôtels et que vous vous préparez à faire votre retour chez les amateurs ?
C’est compliqué. J’ai attendu un bon moment pour savoir si j’étais retenu ou non dans le personnel. Je l’ai bien connu après Plouay. L’été a été compliqué, notamment mentalement. Je ne savais plus vraiment où j’étais. Tout cela sera nouveau pour moi en janvier, je vais passer à autre chose. En attendant, j’essaie de me remettre sur les rails petit à petit.
Vous faisiez presque partie du meuble au rouge-et-noir puisque vous êtes dans l’équipe depuis ses débuts en 2020. Avez-vous été surpris d’être lâché ?
Surprise, non, car je savais qu’en termes de résultats, hormis en tout début de saison, c’était compliqué pour moi cette année. Je me suis perdu, mentalement et physiquement. Les derniers mois ont été très compliqués. Je me demandais ce que je faisais sur un vélo. C’est pour cela que la victoire d’hier m’a fait du bien au moral. Je l’attendais.
“Je ne perds pas espoir”
Avez-vous eu d’autres contacts parmi les pros ?
J’ai essayé de contacter un agent mais ils étaient tous aveuglés à cette période de l’année. Même chose pour les équipes… Niveau timing, c’était compliqué, d’autant que je n’avais pas une grosse feuille de résultats dans mon CV 2024. J’ai eu quelques contacts à l’étranger mais ça n’a pas marché. Je ne perds pas espoir, je vais essayer de rebondir en 2025 avec cette année chez les amateurs, en espérant monter ensuite, pourquoi pas.
Pourquoi avoir choisi Lanester ?
L’équipe a un bon calendrier, elle a terminé 3ème de la Coupe de France cette année. C’est une bonne équipe, bien structurée.
En attendant, vous reverra-t-on à Dublin lors de la Coupe du Monde ?
Non, l’équipe ne veut pas que je fasse Dublin. Je vais essayer de trouver une petite course dans le coin pour pouvoir continuer malgré tout, j’en ai besoin. Je ferai certainement d’autres épreuves de Coupe du Monde plus tard. Je dois aller à Hulst et Zonhoven (21 et 22 décembre, NDLR).
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