Après une saison 2021 où Florian Vermeersch a terminé 2ème en Paris-Roubaixet les saisons 2022 et 2023 où il a confirmé son potentiel, le Belge a vécu une saison 2024 extrêmement compliquée. Une chute en février dernier lors de Tour à vélo de la région de Murcie l’a tenu à l’écart des pelotons professionnels jusqu’en juin. Après sept saisons passées avec Loterie Dstnyle Belge de 25 ans a signé avec Équipe des Émirats Arabes Unisoù il retrouvera notamment le champion du monde slovène Tadej Pogacar. Dans une interview accordée à nos confrères deLe journal, Florian Vermeersch revient sur sa difficile saison 2024, ses premiers pas avec Équipe des Émirats Arabes Uniset sa déception de n’avoir pas été retenu par la formation de Stéphane Heulot.
Vidéo – Stéphane Heulot au micro de Cyclism’Actu !
« L’équipe des Émirats arabes unis ? J’ai rapidement été convaincu de mon rôle au sein de l’équipe.
“L’une des premières choses que j’ai pensé après mon accident a été : “putain, je suis en fin de contrat”. J’avais peur de devoir me présenter en septembre-octobre pour obtenir un contrat. Mais dès mars-avril, il s’est avéré que de nombreuses équipes étaient réellement intéressées. Quand j’ai montré aux équipes comment s’était déroulée mon opération et ce que disaient les médecins, ils étaient tous convaincus que j’allais à nouveau pouvoir faire du vélo à haut niveau. C’était la première fois pour moi que j’étais en dernière année de contrat, et j’ai dit dès le début que j’aimerais écouter les autres équipes. Je n’avais jamais fait ça auparavant. Non pas que j’aie forcément envie de partir, mais si tu restes toujours dans ton cocon, tu peux parfois faire une erreur. L’intérêt de UAE Team Emirates s’est rapidement concrétisé. Mon agent, Dries Smets de Wasserman, a pris les premiers contacts, puis nous avons eu un appel vidéo avec Mauro Gianetti (CEO d’UAE Team Emirates), et j’ai été assez vite convaincu de mon rôle au sein de l’équipe.
Il continue, « mon rôle sera assez libre dans les classiques. On n’a pas vraiment de grand leader au printemps, à part Tadej [Pogacar] s’il participe au Tour des Flandres, et ainsi de suite. Mais sinon nous avons une grande équipe dans laquelle de nombreux garçons peuvent tenter leur chance. Je suis sûr que je peux me défendre contre cela. La façon dont l’équipe veut courir au printemps me convient parfaitement. Peut-être l’année prochaine, mais pour le moment, je ne peux pas suivre Van der Poel ou Van Aert lorsqu’ils feront leur dernière accélération en finale. Mais si on commence à courir un peu plus tôt, à « anticiper », comme on dit, c’est bien pour moi. J’ai très peu parlé avec Pogacar. Lors des journées d’équipe fin octobre, j’ai fait connaissance avec tout le monde. Tim Wellens m’a aidé à m’intégrer à sa manière (rires). Nous avons passé cinq jours à Abu Dhabi, ce qui a été pour moi très relaxant. Comme je ne fais pas encore officiellement partie de l’équipe, je n’avais aucune obligation de sponsoring. J’ai uniquement participé à des activités de team building, sans rien faire d’autre », explique le Belge de 25 ans
«Déçu de quitter Lotto Dstny»
« Ça va être très étrange de quitter Lotto Dstny. Je me suis fait beaucoup d’amis dans l’équipe. Je savais exactement qui appeler si quelque chose arrivait. L’équipe n’avait plus de secret pour moi. Nous étions souvent sous le choc ensemble. Cédric Beullens et Brent Van Moer sont deux de mes meilleurs amis. Nous avons presque le même âge et les mêmes intérêts. Après la saison, on sort ensemble, on voyage ensemble. Et écoute, samedi, je vais au mariage de Brent. [Van Moer]. Maintenant, je les laisse derrière moi, et c’est dommage. Mais c’est le monde du cyclisme, je continuerai à les voir. J’ai toujours été traité avec beaucoup de respect et l’équipe m’a toujours soutenu. Mais il y a une chose qui m’a vraiment déçu. Ce n’est pas que l’équipe voulait que je parte, parce que nous avons eu des négociations au cours desquelles ils m’ont dit qu’ils voulaient me garder. Mais finalement, ils ne m’ont rien proposé. En fait, le choix a été fait pour moi. C’est la seule chose qui me brise un peu le cœur, que ça se soit passé comme ça. Mais écoutez, c’est aussi le cours des choses. Je peux l’accepter”conclut Florian Vermeersch.