Par
Editorial Lannion
Publié le
11 novembre 2024 à 19h58
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Premiers coups de pédales à Copenhague. Iona et Thomas ont voyagé 4 200 km à véloà travers l’Europe.
Durant une pause de fin juillet à fin octobre, les deux étudiants parisiens ont roulé leur gravel, du Danemark à la Grèce, par monts et par vaux et par tous les temps.
A peine de retour à Paris, ils remettent les vélos dans le train et partent au Trégor rendre visite à la famille d’Iona à Trébeurden and Perros.
Voyage lent
« L’idée du vélo, c’est de sortir des sentiers battus, d’être plus proche des gens et de respecter l’environnement. »
« Et de prendre le temps d’apprécier les paysages », ajoute Thomas.
Ils ont fait une petite pause dans les villes pour visiter musées et autres curiosités :
« Dormez deux nuits au même endroit et laissez les vélos toute une journée. »
Une préparation approximative
Ils partent d’une première expérience une semaine en Italie.
Physiquement, Iona est peu entraînée. Il ne circule que sur des itinéraires courts.
Le circuit est juste tracé par forêt d’eurovélos. Une bonne application, mise à jour selon les pays, fera le reste.
Ils transportent leur matériel de camping. Leur grande appréhension concerne plutôt sécurité.
Le roi du vélo au Danemark
Le Danemark semblait approprié pour qu’ils se mettent en forme et démarrent en toute sécurité.
« Les automobilistes roulent plus lentement que chez eux sur les petites routes. Ils s’arrêtent au milieu du rond-point pour laisser passer le vélo. »
Si Iona était un peu déçu par les pistes cyclables parallèles à la routetous deux ont apprécié les nombreux abrisoù les cyclistes peuvent séjourner pour 4 € par nuit. Quelques jours plus tard, en Allemagne, ils aiment entrer dans des villes comme Leipzig ou Munich, qui évitent les zones d’activités.
Ils quitteront l’Eurovelo pour découvrir la Route Romantiquela route des châteaux entre Nuremberg et la Bavière.
« Nous ne sommes pas montés au château Neuschwanstein à son apogée. »
L’Alpa Adria
Leur manière préférée est l’Alpa Adriade Salzbourg à Trieste, qui traverse les Alpes, avec ses sites historiques et ses gares transformées en tavernes.
Malgré les tunnels, il faut surmonter les pentes.
«Nous nous sommes sentis très en sécurité. L’Italie et l’Autriche pratiquent le cyclisme au quotidien. »
Le cycliste est allé sur les traces de son grand-père Rizzoni en Frioul
Ils rencontrent de nombreux passionnés de bikepacking avec qui ils échangent de bons plans.
La Croatie à la traîne
L’enchantement s’est estompé en Croatie. Ils ont dû choisir entre le stress des routes, où les voitures les frôlaient, et les petits chemins très caillouteux qui causaient de nombreux dégâts.
La dépression montre le bout de son nez quand ils continuent crevaison après crevaison.
Heureusement, la solidarité est forte parmi les cyclistes ! Ils trouvèrent des réparateurs à Zadar et Dubrovnik.
« Nous ne nous sentions chez nous nulle part, en ville, ni sur la route ni sur le trottoir. »
Ils se sont tournés vers les îles au relief très accidenté.
Ils ont poussé un gros « ouf » en arrivant au Monténégro, où peu de voitures roulaient, lentement, sur de minuscules routes de montagne.
La surprise de l’Albanie
« Nous ne savions pas à quoi nous attendre en Albanie. Pas de pistes cyclables d’une ville à l’autremais les routes sont très larges et les chauffeurs très respectueux. » Toute personne de plus de 60 ans fait du vélo.
Les routes sont également empruntées par les troupeaux et autres charrettes.
« Beaucoup de gens se sont arrêtés pour nous parler. »
Les villes sont bien équipées en pistes cyclables « même si c’est un peu chaotique ».
Ils échappent aux chiens en Grèce
En Grèce, totalement dépourvue de pistes cyclables, celles-ci sont les chiens qui effraient les deux jeunes cyclistes qui se sont retrouvés entourés ou poursuivis par des chiens.
Ils finissent par rebrousser chemin pour se réfugier sur les îles Ioniennes, plus touristiques, mais aussi plus accueillantes.
Le ferry de Patras les ramène à Venise, et les voilà de nouveau au « pays du vélo, avec de belles installations ».
« Tout est réalisable »
Iona a collectionné quelques chutes, mais ce dont elle se souvient surtout, ce sont ses records : 145 km en une journée, 1 800 m de dénivelé en une matinée.
« Au début, quand j’ai vu une pente à 12 %, je suis descendu du vélo. »
« Le vélo est véritablement un mode de locomotion accessible à tous. Le seul conseil est d’oser en mesurant. »
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