5ème, le « Kaiser » Marcel Kittel

5ème, le « Kaiser » Marcel Kittel
5ème, le « Kaiser » Marcel Kittel

On continue notre top 10 des meilleurs sprinteurs du 21ème siècle avec Marcel Kittel, 5ème. L’Allemand, connu pour sa puissance, n’a pas connu une longue carrière mais a réussi, durant ce temps, à dominer ses adversaires pour rejoindre notre classement.

Marcel Kittel, successeur de Cavendish

Entre 2013 et 2017, Marcel Kittel était le roi des sprinteurs. Hormis son année 2015 compliquée, en raison de blessures et de maladies qui l’ont empêché de participer aux Grands Tours, l’Allemand a outrageusement dominé ses adversaires dans les sprints, ce qui lui a valu le surnom de « Kaiser ». C’est d’abord avec le Team Argos/Giant, une équipe comparable aujourd’hui à Alpecin, qui comptait deux grands sprinteurs, Kittel et Degenkolb, qu’il a dominé les sprints GT. Kittel s’est concentré sur la Grande Boucle et le Giro. En l’espace de quatre Tour de , l’ancien sprinteur de Quick Step s’est constitué un très large palmarès avec 14 victoires d’étapes. Quatre en 2013 et 2014 sous le maillot Team Argos/Giant, un en 2016 et cinq en 2017 sous le maillot Quick Step. Sachant qu’en 2016, il a également participé au Tour d’Italie et remporté deux étapes en 8 jours de course. Il abandonnera à la fin de la première semaine.

Le natif d’Arnstadt (Thuringe) a gagné 13 fois dans la saison au sprint en 2014 et 2017 et 14 fois en 2013. De loin le sprinteur le plus prolifique sur cette période malgré la présence de Greipel ou Cavendish. En 2017, alors qu’il était le meilleur sprinteur du monde, il décide de quitter Quick Step pour Katusha. Un choix catastrophique qui marquera la fin de sa carrière. C’est aussi à cette période que va débuter le déclin de tout sprinteur quittant la formation de Patrick Lefevere. Malgré cela, il cumule 85 victoires en carrière au sprint, dont 14 sur le Tour, 7 sur le Giro, 1 sur la Vuelta et 21 étapes du World Tour. En classique, il a ajouté à son palmarès le Cinq fois le prix de l’Escaut. Un classique très apprécié des sprinteurs.

Sa plus grande réussite : Le Tour de France 2017

En 2017, « Le Kaiser » a complètement dominé les sprints du Tour de France. A cette époque, Greipel et Cavendish étaient présents. Arnaud Démare était à son meilleur, alors qu’on commençait à découvrir Dylan Groenewegen. Cela devrait donc donner lieu à de grandes rivalités. Il n’en était rien. Marcel Kittel a détruit ses adversaires avec ses cinq victoires. D’autant qu’il a abandonné lors de la 17e étape et n’a donc pas pu disputer le sprint sur les Champs-Elysées, qu’il aurait remporté à 98 %. Il n’a donc perdu qu’un sprint, lors de la 4e étape remportée par Arnaud Démare à Vittel, grâce à une chute qui a divisé le peloton en deux lors de la course finale. Un duel qui a mal tourné entre Cavendish et Sagan, qui sera disqualifié. Une chute qui a permis au Français de s’imposer.

Une carrière trop courte pour titiller le podium

Comme nous le disions, entre 2013 et 2017, Marcel Kittel était le meilleur sprinteur du monde. Le problème c’est qu’avant et après, rien. Quatre saisons (sans 2015) où il a dominé les grosses cuisses avant de disparaître. La raison ? Un transfert moche à Katusha qui s’est transformé pour lui en une tragédie. Un transfert qui n’est pas sans rappeler celui de Viviani puis plus récemment de Jakobsen dans une moindre mesure puisque ce dernier était déjà sur la pente descendante. Sans le train Quick Step, le Kaiser n’est plus lui-même. Incapable de libérer toute sa puissance, qui semble elle aussi avoir disparu. Ils ont également rencontré des difficultés à se placer dans les phases finales des courses, ce qui les a empêchés de participer à plusieurs sprints de masse. Malgré deux victoires sur le Tirreno-Adriatico en début de saison 2018, sa courbe de performance ne fera que se dégrader. Finalement, alors qu’il n’avait plus le même impact dans ses sprints, il décide en mai 2019 de mettre sa carrière sur pause avant de prendre sa retraite en août de la même année. Il se sentait épuisé mentalement et physiquement et souhaitait passer plus de temps avec sa famille : « La souffrance définit le sport et le monde dans lequel on vit. J’ai perdu toute motivation pour me torturer sur un vélo. J’avais trop peu d’espace pour ma famille, mes amis. En plus de cela, « il y avait cette fatigue et cette routine constantes. Je me rendais de plus en plus compte que cela pesait sur ma qualité de vie. il a expliqué à Spiegel. La fin d’un règne court mais intense.

 
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