Première médaille pour la France au vélodrome de Ballerup aux championnats du monde de cyclisme sur piste. Et c’est une surprise, puisqu’il s’agissait de Clément Petit dans la course scratch. Amateur sur route, le cycliste de 23 ans a couru sans complexes pour remporter sa première médaille internationale en élite.
Clément Petit, cette médaille de bronze est une belle surprise, on imagine ?
Oui, bien sûr. C’est une petite surprise pour tout le monde. Premier championnat du monde, première médaille, ça fait plaisir. Après, quand on arrive à des événements comme ça, c’est évidemment pour réussir, d’autant plus qu’on m’a donné ma chance, donc c’est sympa d’y parvenir aujourd’hui. Je savais que je n’étais pas le plus fort, que je n’étais pas le plus rapide, mais je pouvais me défendre contre un groupe qui avait dépassé, donc c’est la course qu’on a décidé de faire, d’être offensif, de passer à l’attaque. , pour dépasser. Du coup, nous avons beaucoup réduit le groupe et je pense que c’était une course difficile pour tout le monde.
Comment avez-vous abordé cette course ? Avec pression ?
Non, je n’ai subi aucune pression de la part du personnel. Ils m’ont donné ma chance, c’était une première expérience, ils m’ont fait confiance aussi. Je savais que j’étais performant, j’ai fait une belle saison sur la route. Après, c’était difficile de se jauger aux autres, surtout en année olympique. Mais j’ai réussi, je savais que je n’avais rien à perdre, aucune pression, donc c’est comme ça que ça marche. Nous le savons, le scratch est une course ouverte qui privilégie les audacieux. En plus, je savais que j’avais l’avantage de ne pas être marqué, donc j’ai pu courir sur les autres, et ça a marché pour moi.
Comment comptez-vous gérer la suite de votre carrière, notamment entre la piste et la route ?
Je ne suis qu’un amateur sur la route pour le moment. J’aime les deux, j’aime la double activité. L’objectif, évidemment, c’est Los Angeles. Après, je prends les années qui viennent, j’essaie de me faire plaisir. J’apprécie vraiment le vélo, c’est donc le principal. Je prends les délais au fur et à mesure. La semaine est encore longue, et surtout, ce sera dimanche sur le Madison. Je pense que nous avons une bonne paire pour réaliser un petit résultat. Après, c’est pareil, on ne sait pas comment sont les autres. Cela va être une course difficile. Mais je pense que dimanche, nous sommes capables de tout.
D’ici là, vendredi, il y aura la course aux points…
Aujourd’hui, cela me permet d’accéder au championnat. Nous verrons demain. On verra en fin de semaine. Quand on voit que le sprint est un peu rude, c’est cool de le remonter un peu. C’est bien de réussir. Comme je l’ai dit, je n’ai pas souvent ma chance. Et là, on me donne ma chance, donc c’est vraiment cool.
Arnaud Souque, à Ballerup (Danemark)
