Ce 18 décembre dans ses colonnes, Le Parisien mène une enquête sur un constat que font de nombreux parents depuis la rentrée : leurs enfants sont privés de voyager avec leur classe. S’il est difficile de savoir précisément combien ont été annulésles différents protagonistes interrogés par le quotidien sont unanimes sur le bilan après 4 mois de cours.
C’est le cas par exemple au collège de l’Orbellière, à Olivet (Loiret), où tous les élèves devaient mettre un terme à leurs sorties. « Le collège n’est plus en mesure de financer la partie accompagnante des voyages en Irlande, en Auvergne et à Seignosse (Landes). Par conséquent, tous les voyages prévus pour 2025 sont annulés » la direction a expliqué dans un message le mois dernier. « Des annulations comme celles du collège de l’Orbellière, il y en a pleinregrette Gérard Heinz, directeur de lycée et membre du SNPDEN, le premier syndicat des chefs d’établissement. On le voit dans toutes les régions de France et c’est encore plus le cas dans les collègescar ces derniers dépendent directement des départements qui se trouvent très fragiles financièrement. »
Ce dernier poursuit en précisant que la pandémie de Covid-19 a eu un réel impact : « Jusqu’à la crise sanitaire, cela n’avait pas de conséquences fâcheuses, car le fonds de roulement des établissements était suffisant pour faire face à cette charge. Mais depuis le Covid et la crise énergétique, c’est devenu plus compliqué. Si vous n’avez plus les moyens de puiser dans vos réserves, le voyage échoue. L’année dernière, dans mon lycée, j’ai dû annuler un voyage en Italie pour ces mêmes raisons. »
Contacté par Le Parisien, le ministère de l’Éducation nationale se défend en rappelant qu’en 2023, il a « a intensifié son soutien aux établissements d’enseignement en transférant 38,6 millions d’euros de crédits pédagogiquess qui ne sont pas destinés à financer des voyages scolaires ». Une augmentation de 13 millions d’euros dont le but est « l’achat de manuels scolaires et de cahiers de correspondance ».
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