ce club centenaire de l’Eure sauvé in extremis de la disparition

Il aurait fallu 1h30 d’échanges parfois un peu animée si bien que la réunion, qui s’est tenue lundi 16 décembre 2024, a donné naissance à un nouveau bureau au sein du club de Football de Andelys (Ton).

Le Club Sportif omnisport des Andelys (CSA) était venu nombreux avec Cyrille Saintierle président, Bruno Desprezle vice-président, Jean-François Beurmsle trésorier, pour ce qui constituait la rencontre de la dernière chance.

Elle a commencé à 19 heures au lieu de 18h30 mentionnée sur la convocation.

29 électeurs

C’est pourquoi, alors que l’avenir de la section était en jeu, les adhérents étaient encore moins nombreux que lors de la première assemblée générale extraordinaire, trois semaines plus tôt. Seulement 29 personnes pourrait prendre part au vote.

Une fois de plus, le quorum n’a pas été atteint au grand désarroi des Cédric Toutinle directeur sportif de la ville, et Rossano Lorenzinil’ancien président du CSA, qui a pris en charge les opérations.

« Nous sommes réunis pour élire un nouveau bureau. Avec les autres membres du bureau omnisport du CSA, nous allons déroger à la règle du quorum car il faut avancer. »

«Je retire ma candidature»

Il a invité les candidats souhaitant faire partie du nouveau bureau à se présenter et à partager leurs motivations. Plusieurs personnes s’étaient manifestées dans les jours précédant la réunion.

Yvan Chevallier, qui faisait partie de ces candidats, a été le premier à franchir le pas. Celui qui a été président de 2020 à 2023 a notamment envoyé des enfants à Nantes, une de ses plus grandes fiertés. Maintenant entraîneur senior adjoint, Yvan a annoncé qu’il se portait candidat au poste de vice-président.

Visiblement tout le monde n’avait pas reçu l’invitation, Rossano Lorenzini a alors demandé s’il y avait d’autres candidats dans la salle. Trois femmes se sont alors présentées pour apporter leur aide : Élisabeth Walbrecque, Stéphanie Beauclé et Élodie Poirel.

Deux anciens membres du bureau entre 2020 et 2023 ont également exprimé le souhait de reprendre du service : Laura Chevallier en tant que trésorier et Nathalie Le Rouget comme secrétaire.

Pressé d’être président, Benjamin Bertrandqui évolue avec les gens du matin, avait déjà constitué son équipe et l’arrivée de nouvelles personnes l’a fait rétropédaler.

« Je ne veux pas travailler avec des gens que je ne connais pas, même si je n’ai rien contre vous, mesdames. Nous avons vu ce qui s’est passé avec Adama. Ce n’est pas ce qu’on m’a vendu, donc dans ces conditions, je retire ma candidature. »

“On n’élit pas des postes mais des membres”

Il quitte ensuite la réunion. En quelques secondes, tout s’effondre et retour à la case départ. Pour Rossano, totalement déçu, c’est inconcevable.

Face à ce revirement, le président du CSA Cyril Saintier affirme froidement :

« S’il n’y a pas de bureau ce soir, demain le CSA Football cessera ses activités. »

C’est alors qu’intervient Cédric Toutin, le directeur sportif, qui rappelle les règles d’élection d’un bureau.

« On n’élit pas des postes, c’est seulement dans le football qu’on voit ça. Vous élisez les membres du bureau, qui se réuniront ensuite entre eux pour répartir les fonctions de chacun. À mon avis, plus vous serez nombreux, mieux ce sera pour vous. Comme je vous l’ai déjà dit, c’est lourd de diriger une association avec 250 licenciés, la pression des parents qui pensent que leur fils est le futur Mbappé. Nous sommes un petit club donc nous devons revenir sur terre. »

Une pause salvatrice de 10 minutes

Après ce discours, il a été décidé de faire une pause de dix minutes avec les sept candidats afin de clarifier les règles du jeu.

Tout le monde, même Benjamin Bertrand, qui restait fidèle à ses positions, a repris ses esprits.

Finalement, le vote a pu avoir lieu et chacun des candidats a été élu à une large majorité, entre 26 et 28 voix sur les 29 votants.

Une fois élus par l’assemblée, les membres du bureau se réunissaient dans une salle attenante pour se répartir les fonctions.

Le CSA Football, qui a fêté ses 100 ans en 2020, continuera donc d’exister. Et c’est l’essentiel.

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