L’ancien conseiller du gouvernement américain pour le COVID-19, Anthony Fauci, a farouchement nié lundi avoir cherché à dissimuler les origines de la pandémie lors de son premier témoignage public devant le Congrès depuis sa démission.
Anthony Fauci était devenu l’expert le plus en vue des États-Unis en la matière lors des premiers jours chaotiques de l’épidémie en 2020. Mais ses divergences avec l’ancien président Donald Trump sur la réponse à la crise avaient suscité des critiques. fureur de la droite.
Il vit désormais sous protection, en raison des menaces de mort proférées contre sa famille.
Les républicains affirment que l’immunologiste de 83 ans a contribué au déclenchement de la pandémie en approuvant le financement transféré aux scientifiques chinois, qu’ils accusent d’avoir créé le coronavirus SARS-CoV-2, responsable du COVID-19.
L’ancien visage de la lutte contre l’épidémie aux États-Unis a été pressé par les questions des républicains de la sous-commission de la Chambre des représentants sur la pandémie sur sa connaissance des expériences dites de « gain de fonction », qui visent à modifier les virus afin de trouver des moyens de les combattre.
Cette technique controversée est au centre d’une théorie selon laquelle le virus s’est échappé d’un laboratoire. Il serait « moléculairement impossible » que les virus de chauve-souris étudiés à l’Institut de virologie de Wuhan en Chine aient muté en SRAS-CoV-2, a déclaré le Dr Fauci.
Les accusations de certains républicains selon lesquelles il aurait influencé les analyses de la CIA sur les origines de la pandémie, naturelles ou résultant d’un laboratoire, sont « totalement fausses et simplement grotesques », a-t-il insisté.
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Anthony Fauci a dirigé l’Institut national des maladies infectieuses (NIAID) pendant 38 ans, jusqu’en décembre 2022, et a contribué aux politiques de santé mises en œuvre pour lutter contre la pandémie, qui a tué 1,1 million d’Américains.
Il s’est fait des ennemis parmi les partisans de Donald Trump en corrigeant les informations erronées sur l’ancien président républicain, qui brigue un second mandat en novembre.
Au cours de 15 mois d’enquête, la sous-commission a écouté environ 100 heures de témoignages et examiné des montagnes de documents sans trouver de preuves liant Anthony Fauci à des recherches potentiellement dangereuses à Wuhan.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et les scientifiques du monde entier ont enquêté sur l’émergence du virus et la plupart pensent qu’il a été transmis des animaux aux humains en Chine.
Dans une analyse publiée l’année dernière, les services de renseignement américains ont jugé qu’il était néanmoins possible que le virus ait été génétiquement modifié et s’est échappé du laboratoire de Wuhan.
