“Nous allons payer les erreurs de l’Etat”

“Nous allons payer les erreurs de l’Etat”
“Nous allons payer les erreurs de l’Etat”

Le nouveau Premier ministre Michel Barnier devrait annoncer de nouvelles hausses d’impôts destinées aux plus riches, mais qui pourraient également concerner les artisans, les petits entrepreneurs et les petits propriétaires fonciers.

Des finances exsangues, un Etat proche de la faillite : pour redresser la situation, le nouveau capitaine du bateau , Michel Barnier, n’a visiblement pas d’autre choix que de mettre le cap sur la hausse des impôts. Le nouveau Premier ministre doit prononcer ce mardi son traditionnel discours de politique générale devant l’Assemblée nationale pour présenter sa feuille de route.

Et selon les premières indiscrétions, le chef du gouvernement voudrait surtaxer les entreprises avec la hausse de l’impôt sur les sociétés, qu’Emmanuel Macron avait réduit, surtaxer les particuliers les plus riches en augmentant la cotisation qu’ils paient déjà, un renforcement du malus écologique et une surimposition. Les propriétaires d’AirBnb en particulier.

>> Suivez notre direct – Le Premier ministre Michel Barnier prononce ce mardi son discours de politique générale

« Macron est le Père Noël »

Au grand désarroi des chefs d’entreprise et des propriétaires de plusieurs biens immobiliers. “Des millions d’artisans comme nous vont payer les erreurs de l’Etat parce qu’ils font n’importe quoi”, déplore ce mardi sur RMC et RMC Story Eric, chef d’entreprise. “C’est une préoccupation mondiale, nous ne savons pas où nous allons et ce n’est que le début.”

« Macron est le Père Noël. Nous distribuons à tout le monde. Durant le Covid-19, l’État a donné de l’argent aux entreprises pour résoudre certains problèmes. Aujourd’hui, il y a beaucoup de dépôts de bilan et cet argent emprunté ne sera pas remboursé, c’est un énorme trou financier, on voit que ce ne sont que des anneaux de cuir qui ne comprennent pas grand chose”, ajoute-t-il.

Impôts : les options du gouvernement – ​​01/10

Gestionnaire immobilière, Lilian craint aussi l’arrivée du douloureux. « Ils veulent réduire les loyers mais le logement meublé n’est pas une mine d’or pour ceux qui le font. Mettre des canapés, des réfrigérateurs et autres permet de faire une réduction mais on a voulu le faire parce que « Il y a des jeunes qui débutent dans la vie et qui ont zéro en banque et les parents, c’est pas comme il y a 30 ans, ils ne peuvent pas acheter des meubles pour leurs enfants », explique-t-il.

« J’ai dix logements, je n’ai plus de crédit. Une fois que j’ai payé le terrain et entretenu les maisons, je fais partie de la classe moyenne », ajoute Lilian.

«La seule chose politiquement réalisable, ce sont des rafistolages fiscaux»

« Nous n’avons pas une croissance aussi dynamique. La seule chose politiquement faisable, c’est ça, du bricolage fiscal”, explique l’économiste Frédéric Farah sur le plateau de Grandes gueules. « Michel Barnier n’a ni la légitimité ni la base pour faire autrement. Il va mal faire les choses», estime-t-il, alors que l’État sort de la période de la pandémie de Covid-19 suivie d’une crise énergétique suite à la guerre en Ukraine.

Le nouveau Premier ministre veut aussi faire des économies. Et plusieurs pistes sont envisagées, comme la suppression des aides à l’embauche d’apprentis pour certaines grandes entreprises ou la réduction du crédit d’impôt recherche qui encourage l’investissement dans l’innovation.

 
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