Selon les chiffres de vaccination dans le pays l’année dernière publiés ce lundi par Santé Publique France, la couverture est en baisse pour la grippe et le Covid.
Coup d’envoi de la Semaine européenne de la vaccination. Selon une étude publiée ce lundi matin par Santé Publique France, les Français adhèrent à la vaccination. 84% y sont favorables en général. Un niveau élevé et stable.
La proportion de personnes très favorables à la vaccination augmente même par rapport à 2022. Mais il y a un paradoxe. Si les Français adhèrent à la vaccination, le taux de couverture contre la grippe ou le Covid diminue.
Habituellement, Annie, 69 ans, se fait vacciner contre la grippe. Mais pas cette année.
« En raison de mon âge, j’ai reçu un courrier de la CPAM m’indiquant que j’avais le droit de récupérer ma dose de vaccin à la pharmacie. Et j’ai laissé passer le temps et en janvier, je me suis dit que c’était trop tard pour me faire vacciner. Je me suis dit, ça ne vaut plus le coup, je vais bien”, raconte-t-elle.
54% des plus de 65 ans ont été vaccinés contre la grippe cet hiver. Un chiffre en baisse par rapport à la saison précédente. Et pourtant, les conséquences sont très concrètes. “Je suis tombé malade. J’ai été alitée pendant 15 jours et j’ai eu du mal à récupérer. Le vaccin contre la grippe, je vais le refaire», confie Annie.
Une baisse temporaire ?
La couverture vaccinale contre le Covid est également en baisse. Jean-Yves, 70 ans, avait pourtant fait les premières injections. « Pour le moment, c’est un peu oublié. Pour le moment, on n’entend pas parler de Covid. C’est peut-être par rapport à la situation économique qui est quand même meilleure», admet-il.
Cette baisse des vaccinations contre la grippe et le Covid n’alarme pas Sophie Vaux, épidémiologiste à Santé Publique France.
« Cela a beaucoup progressé ces dernières années. Donc effectivement depuis un an seulement, on a un retour au déclin, mais ce n’est pas forcément un problème majeur pour l’instant”, analyse-t-elle.
Elle insiste cependant sur l’importance, pour les personnes les plus à risque, de faire une nouvelle injection. Une nouvelle campagne leur est destinée. Cela a commencé le 15 avril.
Martin Cadoret avec Guillaume Descours
