Par Olivier Pirot
L’incendie de Notre-Dame de Paris est l’un des rares événements pour lesquels on se souvient du lieu où l’on a appris l’information. Il y a cinq ans, la catastrophe s’étendait toute la nuit sur les chaînes d’information en continu, les médias en général et les réseaux sociaux. Pour certains Français, c’était même l’origine d’une émotion qu’ils n’auraient pas soupçonnée.
Fin 2024, la cathédrale doit être rendue au public. Mais depuis les premiers jours, de l’autre côté de la Seine ou autour de la place et sur celle-ci lors de sa réouverture, il y a toujours eu du monde qui vient voir Notre-Dame de Paris.
Tenir les délais promis, face à un tel projet, aurait été une prouesse. Avec le passage du Covid-19 en prime. L’objectif d’ouverture avant les Jeux Olympiques sera dépassé, malgré les millions et les millions récoltés.
Mais on ne peut que se réjouir du retour très prochain de Notre-Dame de Paris. Non seulement parce qu’il est un symbole mondial qui revient dans le paysage parisien mais aussi parce qu’il constitue aujourd’hui un véritable concentré du pays. Entreprises, artisans et ressources de la quasi-totalité de la France métropolitaine sont mobilisés par cette extraordinaire renaissance.
C’est une preuve, s’il en était vraiment besoin, de l’excellence à l’œuvre dans le pays. Même si, malgré le temps qui passe, un sentiment persiste : les très riches donateurs, capables de mobiliser des fortunes en un rien de temps pour la cathédrale, auraient tous pu poursuivre leur élan vers d’autres bonnes œuvres. De nombreux Français pourraient faire appel à leur générosité.
