H5N1, nouveau coronavirus, maladie X… « il y aura une nouvelle pandémie et elle sera respiratoire », prévient Covars

H5N1, nouveau coronavirus, maladie X… « il y aura une nouvelle pandémie et elle sera respiratoire », prévient Covars
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Successeur du conseil scientifique mobilisé pendant la crise du Covid, le Covars, sollicité par le gouvernement, vient de rendre un avis sur le risque d’une prochaine pandémie à court terme, d’ici deux à cinq ans. Le plus probable : la transmission à l’homme du virus de la grippe aviaire, H5N1.

Trente-cinq maladies dépistées, seize critères de sélection, une cinquantaine de documents relatifs aux risques infectieux et environnementaux analysés selon un « une méthodologie rigoureuse »…dans un avis envoyé le 3 avril au « autorités nationales »et rendu public ce mercredi 10 avril, le Comité de surveillance et d’anticipation des risques sanitaires (Covars), successeur du conseil scientifique mobilisé pendant la crise du Covid, évalue « les risques de situations sanitaires exceptionnelles majeures pour la santé humaine en France au cours des années 2025-2030 ».

Contactés par les ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, les vingt membres des Covars, dont le Montpelliérain Thierry Lefrançois, vétérinaire du Cirad, et le moustique Didier Fontenille, de l’IRD, concluent que la prochaine pandémie sera probablement “respiratoire”.

« Le risque majeur est lié au virus de la grippe aviaire H5N1. C’est un risque important et clairement identifié », explique le virologue Bruno Lina. La possibilité d’un “nouveau coronavirus”, puis les « arbovirus » (transmis par les moustiques, comme la dengue et l’infection par le virus du Nil occidental) suivent dans l’échelle de risque. Car Thierry Lefrançois le rappelle : « 75 % des maladies infectieuses émergentes chez l’homme sont d’origine animale. »

L’immunologiste Brigitte Autran évoque enfin la possibilité de « infection respiratoire aiguë hivernale » même un « maladie X, pour laquelle on ne connaît pas d’agent infectieux ». Trois « des maladies à transmission vectorielle dont deux arbovirus, Zika et Chikungunya, et la fièvre hémorragique de Crimée-Congo ainsi que des infections causées par des bactéries multirésistantes » sont, selon l’avis de Covars, « un niveau de risque proche, mais moindre ».

« Nous ne sommes pas alarmistes, les risques existent. Nous ne savons pas quand ces phénomènes se produiront, mais ils se produiront. » explique le président de Covars.

« Les risques environnementaux aggravent, accélèrent ou exacerbent la survenance de situations sanitaires exceptionnelles »

L’analyse des risques a été établie à l’échelle du territoire français, « en tenant compte du vieillissement de la population, des inégalités des territoires, de l’état de santé mentale de notre pays et de l’infodémie »un mélange d’informations vérifiées et de “fake news”, précise Brigitte Autran.

Il fait également référence aux bouleversements provoqués par le changement climatique et la pollution de l’environnement : « Les risques environnementaux aggravent, accélèrent ou exacerbent la survenance d’autres situations sanitaires exceptionnelles »alerte Thierry Lefrançois, copilote de l’avis, qui travaille sur le concept « One Health », une santé unique, qui allie santé animale et santé humaine.

Sur la base de ce travail d’expertise collective, Covars a émis des recommandations pour « préparation, prévention et anticipation » de risque. En termes de recherche, mais aussi de préparation de la population et d’adaptation des systèmes actuels.

 
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