La pandémie de COVID-19 continue de constituer un défi de taille pour le système de santé au Canada

La pandémie de COVID-19 continue de constituer un défi de taille pour le système de santé au Canada
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Plus de quatre ans après le premier cas de COVID-19 enregistré au Canada, la maladie demeure un élément majeur de la vie sociale et politique du pays et du monde. Même si les taux d’infection, d’hospitalisation et de mortalité ont diminué depuis la récente vague hivernale, très peu de mesures sont prises pour empêcher une résurgence majeure de la pandémie.

Hôpital Victoria en Ontario, Canada [Photo by Nephron / CC BY-SA 3.0]

Les gouvernements fédéral et provinciaux ont démantelé toutes les mesures de santé publique liées à la COVID-19 dans le cadre de leur politique « les profits avant la vie » visant à protéger les intérêts économiques des entreprises et des riches. En conséquence, le virus SRAS-COV-2 continue d’infecter des dizaines de milliers de Canadiens chaque semaine, en tuant des dizaines et en affligeant des centaines d’autres avec les effets débilitants d’une COVID de longue durée.

En raison de la censure continue du gouvernement sur la pandémie, la tâche d’informer le public sur la menace persistante du COVID-19 a incombé à des groupes de la société civile tels que COVID-19 Resources Canada, qui publie des ensembles de données hebdomadaires et des évaluations des risques.

Selon les chiffres les plus récents du groupe, environ 32 600 Canadiens étaient infectés par la COVID-19 au 16 mars, dernière date pour laquelle le groupe a eu accès aux données officielles. Le groupe estime que le nombre réel est plus proche de 42 600, sur la base des données sur les eaux usées, qui ne couvrent elles-mêmes que la moitié de la population. Environ 2,28 % de la population, soit plus d’une personne sur 50, est actuellement infectée par le virus, principalement le variant JN.1.

Du 3 au 9 mars, il y a eu 54 décès officiels dus à la COVID-19 au Canada. Cependant, le groupe estime que le gouvernement ne signale que 61 % des décès dus au COVID-19. Le nombre réel de décès se situerait donc autour de 90 en un peu moins d’une semaine. À titre de comparaison, les données du gouvernement fédéral font état d’environ cinq décès dus à la grippe par semaine.

L’écart entre le bilan officiel aseptisé des décès dus à la pandémie et celui établi par COVID-19 Resources Canada illustre l’immense dissimulation menée par tous les niveaux de gouvernement au Canada.

Officiellement, 51 710 Canadiens sont morts du COVID-19 depuis janvier 2020. En tenant compte du taux de déclaration du gouvernement de 61 %, le nombre réel de personnes tuées par la politique capitaliste du « profit avant la vie » est de 84 389, un nombre à peu près équivalent à la population de la ville de Peterborough, en Ontario.

En effet, plus de 32 000 décès dus au COVID-19 ont tout simplement « disparu », leurs familles ayant été informées d’un mélange de mensonges officiels et de demi-vérités pour dissimuler le fait que leur mort aurait pu être évitée.

Au cours de la phase initiale de la pandémie, le gouvernement libéral fédéral du premier ministre Justin Trudeau a poursuivi une politique d’atténuation consistant à laisser le virus se propager tout en distribuant des vaccins et en offrant quelques maigres avantages financiers aux travailleurs. Après le premier confinement au printemps 2020, les syndicats se sont joints au gouvernement libéral pour mettre en œuvre une campagne agressive de retour au travail, qui a entraîné des centaines de milliers d’infections et des milliers de décès. Cette politique a été conçue pour permettre aux travailleurs de continuer à travailler, tout en générant des profits pour les banques et les entreprises.

Alors que plusieurs petites provinces de l’Atlantique ont temporairement mis en œuvre une politique d’élimination qui a ramené les taux d’infection à près de zéro et a initialement sauvé d’innombrables vies, les provinces les plus peuplées, comme l’Ontario, le Québec, la Colombie-Britannique et l’Alberta, ont laissé le virus se propager largement. Tous les partis politiques, que ce soit le Nouveau Parti démocratique (NPD), Québec Solidaire (QS), le très réactionnaire Parti conservateur ou le Bloc Québécois, soutiennent fondamentalement ces politiques et les ont mises en œuvre là où ils étaient au pouvoir.

Les maisons de retraite et les hôpitaux sont ainsi devenus des zones de mort. Le COVID-19 est devenu la troisième cause de décès en 2022, après les maladies cardiaques et le cancer. Avec l’émergence du variant Omicron, hautement transmissible et virulent, fin 2021, cette politique a également permis l’infection de la grande majorité de la population canadienne.

L’espérance de vie a diminué pour la troisième année consécutive en 2022, conséquence de la réponse capitaliste à la pandémie. L’analyse de Statistique Canada montre une baisse stupéfiante sur un an entre 2019 et 2022, passant de 82,3 à 81,3 ans. Certaines provinces, comme la Saskatchewan, ont connu des baisses encore plus importantes sur deux ans au cours de la même période, passant de 80,5 à 78,5 ans.

Après que le Convoi d’extrême droite ait fourni un prétexte aux gouvernements fédéral et provinciaux pour démanteler le peu qui restait des mesures de sécurité et des capacités de test du COVID-19 au début de 2022, il ne restait plus rien pour contrer la propagation de la maladie.

Ressources COVID-19 Canada souligne que ses prévisions de pandémie n’ont jamais été aussi basses depuis l’apparition du variant Omicron. Cependant, le niveau de risque reste « élevé » pour l’ensemble du pays, et certaines provinces, comme la Saskatchewan, ont des niveaux de risque « très élevés ». Au moment de la publication, les infections étaient en hausse de 3 % à l’échelle nationale par rapport au rapport précédent. Les effets des vacances de printemps vont probablement augmenter ces chiffres dans les semaines à venir.

Les meurtriers de masse sur la Colline du Parlement et dans les capitales provinciales, ainsi que leurs complices médiatiques, restent discrets sur l’impact actuel de la longue COVID, largement reconnue par les épidémiologistes de principe comme une « pandémie dans une pandémie ». .

Environ 1 977 personnes ont développé une longue COVID le 15 mars, selon le rapport de Ressources COVID-19 Canada. Ce chiffre est inférieur aux 4 152 enregistrés le premier jour de l’année, mais reste plus de dix fois supérieur au point le plus bas de la pandémie. À ce jour, on estime que 3,5 millions de Canadiens ont ressenti des symptômes à long terme à la suite d’un épisode de COVID-19.

Le long COVID, également connu sous le nom d’état post-COVID-19, couvre une multitude de symptômes, notamment la fatigue, l’essoufflement et le dysfonctionnement cognitif. La nature exacte de cet inconfort persistant fait encore l’objet de recherches, mais il se caractérise souvent par des symptômes qui persistent ou réapparaissent douze semaines après la phase initiale d’infection. Selon certaines estimations, le taux d’infection à long terme par le COVID se situe entre 4 et 10 % de toutes les personnes ayant contracté le COVID-19.

Le soutien du gouvernement aux personnes souffrant d’une longue COVID est rare et incohérent. L’indifférence manifestée par les gouvernements à tous les niveaux face à une maladie débilitante qui a touché plus de 10 % de la population n’est pas moins criminelle que les politiques meurtrières qui ont permis à la COVID-19 de se propager. propager.

À ce jour, le gouvernement fédéral a engagé un modeste 29 millions de dollars sur cinq ans pour financer la recherche sur la COVID longue et soutenir les personnes qui en souffrent. Pendant ce temps, selon un rapport de Statistique Canada de décembre 2023, environ 40 % des personnes présentant des symptômes prolongés de la COVID ont déclaré avoir des difficultés à accéder aux soins de santé. Elles ont désespérément eu recours à des sources informelles, comme les médias sociaux, pour obtenir de l’aide pour diagnostiquer et traiter leurs symptômes.

En revanche, le gouvernement libéral de Trudeau, soutenu par le NPD, a alloué des milliards de dollars à la guerre, dont plus de 13 milliards de dollars en aide économique et militaire au régime d’extrême droite ukrainien dans le cadre de la guerre menée par les États-Unis et l’OTAN contre Russie. Cette somme s’ajoute aux 36,3 milliards de dollars que le Canada a dépensés pour la défense au cours de l’exercice 2022-2023.

Les effets de la politique pandémique du gouvernement se font sentir dans toute la société. Des milliers d’infirmières et d’autres travailleurs de la santé ont quitté leur profession, invoquant l’épuisement professionnel et des conditions de travail dangereuses. La pénurie de médecins de famille, exacerbée par la pandémie, touche des millions de foyers canadiens et a entraîné l’inondation des salles d’urgence des hôpitaux, déjà sous le choc du stress provoqué par la pandémie. La rougeole, longtemps considérée comme une maladie éliminée, connaît une résurgence, avec 31 infections depuis le début de l’année au 16 mars, soit le total annuel le plus élevé depuis 2019 et plus du double du nombre total de cas signalés en 2022.

(Article publié en anglais le 4 avril 2024)

 
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