CONTRE’c’est l’épidémie après la pandémie. Les jeunes Français souffrent, près de la moitié d’entre eux souffrent de troubles dépressifs. Mais ils ne sont pas les seuls, la souffrance au travail est une réalité à une époque où chacun cherche à donner un sens à sa vie, à mieux définir le cadre de sa vie professionnelle et personnelle. Ces troubles, que l’on qualifiera de mentaux, psychologiques ou encore de malaise, feront l’objet d’un congrès, le Congrès international des États de malaise (Cieme)*, qui se tiendra le 2 avril à la maison de l’Unesco à Paris. Entretien avec Nelly Jouan, thérapeute systémique et co-organisatrice de l’événement.
Indiquer : Quatre jeunes de 18 à 24 ans sur dix sont déprimés, contre 25 % avant la pandémie de Covid-19. Qdouble peut etre les causes ?
Nelly Jouan : Ces chiffres mettent en évidence les profondes répercussions du Covid-19, et des mesures drastiques pour gérer la crise sanitaire, sur la santé mentale des jeunes. L’impact de cette crise sur leur bien-être psychologique est indéniable : elle a été marquée par le stress lié à la pandémie, bien sûr, mais aussi par l’isolement social lié aux confinements successifs, aux difficultés intra-familiales et aux nombreuses incertitudes concernant l’avenir.
En 2023, un rapport de l’Organisation mondiale de la santé sur la santé mentale révélait que 30 % des jeunes rapportaient un impact négatif du Covid-19 sur leur santé mentale et 16 % des […] En savoir plus
