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Comment la saison du PSG a changé en une fraction de minutes

La tempête est, semble-t-il, le phénomène météorologique le plus imprévisible. Il fallait être vraiment culotté pour imaginer Manchester City se faire souffler avec autant de force par le PSG alors que les Anglais menaient 0-2 à 35 minutes de la fin du match. En quelques minutes face au champion d’Europe 2023, Paris a marqué 40% des buts de sa saison européenne. Fou. Alors que justement, ce PSG nous semblait au fond du seau et perdu pour la suite de la compétition. Comment son destin a-t-il pu basculer si vite alors que les champions de butent depuis des mois sur toutes sortes de postes, défenseurs et gardiens en Ligue des Champions ? Essayez d’expliquer.

Pour comprendre ce qui s’est passé dans cette fin de soirée totalement déraisonnable, il faut remonter au début de celle-ci, alors que tout était encore calme. Sous des trombes d’eau, des centaines de supporters, trempés mais pas découragés, attendaient le bus parisien pour lui réserver un accueil rarement vu même les soirées très arrosées. Fumigènes, chants hurlés : les joueurs ont vite compris que cette soirée ne serait pas comme les autres. “Dès notre arrivée, nous avons ressenti une ambiance différente», témoignait Achraf Hakimi après le match. Le Parc a fait un sacré bruit pendant 90 minutes et même à 0-2, il a continué à chanter, pousser, crier.

Les joueurs du PSG accueillis dans une ambiance folle au Parc des Princes

Crédit : Getty Images

C’est la meilleure ambiance que j’ai vue depuis 13 ans

Les supporters étaient ouf…», s’est exclamé Gianluigi Donnarumma. «Il y aC’est la meilleure ambiance que j’ai vue depuis 13 ans, depuis mon arrivée au PSG», a même osé un Nasser Al-Khelaïfi radieux devant les médias. Si pousser son public à contresens est d’une banalité qui prête à confusion, il faut reconnaître que l’enthousiasme du Parc des Princes a joué un rôle déterminant ce mercredi. Jamais Paris n’aurait inversé la situation sans le souffle des 47 818 spectateurs. Voilà pour l’irrationnel, l’intangible.

Sur le terrain, le retour d’Ousmane Dembélé a tout changé en apportant dynamisme et audace à une attaque qui tournait en rond jusqu’ici. Son objectif, celui de réduire le score parisien, a été le tournant du match et peut-être de la saison du PSG car il intervient trois minutes seulement après le deuxième de City et inverse complètement la dynamique de la soirée. “Ce le but nous a donné beaucoup de forceConfirma Hakimi. ILOn est revenu très vite au score et on a compris que c’était possible.

« Grâce à Dembélé, Paris est devenu décomplexé »

Crédit vidéo : Eurosport

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Autrement dit, ni les joueurs ni le Parc n’ont eu le temps de douter. “Nous n’avons jamais eu peur», a poursuivi le Marocain. Et c’est un paramètre essentiel pour expliquer pourquoi le vent a tourné si vite. Il faut dire que le double coup du sort qui s’est abattu sur le PSG semblait être une grande injustice tant il dominait les débats. La première période a semé les germes de la révolte, Luis Enrique et ses hommes savaient au fond, même à 0-2, qu’ils étaient le plus fort ce mercredi face au champion d’Angleterre Mais les 53. premières minutes ont ressemblé jusqu’ici à un parfait résumé de la saison européenne de Paris : une domination, franche, une incapacité à conclure et, au final, une punition.

Le meilleur entraîneur du monde

Sauf que, cette fois, le PSG a lutté contre le sort. “Osez encore plus, c’est ce que je leur ai dit à la mi-temps. Contre City, on ne sait pas calculer, et en deux actions on a encaissé deux buts et ça a été un choc, mais l’équipe a insisté, a senti le soutien du publicc”, a déclaré Luis Enrique. Même si, parce que ce jeu reste un rapport de force, il ne faut pas oublier ce que nous a rappelé ce tourbillon d’émotions : City reste malade. Une équipe en pleine convalescence avec un rien aurait été possible face à la meilleure version des Skyblues.

Le PSG célèbre sa victoire contre Man City

Crédit : AFP

Le dernier facteur X du revirement spectaculaire s’appelle Bradley Barcola. Lui aussi est tout un symbole. Alors qu’il planait sur la Ligue 1 depuis le mois d’août, il sombrait en Ligue des champions en piqué du nez pendant 53 minutes mercredi. Mais son déboulé spectaculaire sur le but de Dembélé a changé le cours de sa carrière en Ligue des Champions. En quatre minutes, il a réussi là où il avait échoué depuis des mois en C1 : marquer, marquer et changer le destin des siens.

Le gentil gars a renversé la table. Comme ce PSG trop docile, trop appliqué et trop sérieux depuis le début de la saison. Il lui manquait ce moment de grâce, cette dernière demi-heure marque peut-être la naissance du nouveau Paris post-Mbappé. « Ôna une grande équipe avec de la personnalité, une équipe jeune mais avec du caractère et le meilleur coach du monde», a conclu son président, ravi. Il faudra bien sûr prendre au moins un point à Stuttgart pour garder un souvenir heureux de cette soirée pluvieuse. Mais on jurerait que le PSG a récolté bien plus qu’une victoire contre City. C’est peut-être une raison de rêver plus grand.

 
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