Maurice refuse de signer l’accord élaboré avec la Grande-Bretagne concernant la restitution des Chagos. Le Premier ministre Navin Ramgoolam estime que les négociations doivent se poursuivre. Le bail de 99 ans renouvelable de la base américaine de Diego-Garcia et la somme allouée à l’île sœur bloquent toujours la signature du traité. Si les Britanniques et les Américains sont pressés, les Mauriciens ne le sont pas !
En fin de semaine dernière, la signature d’un accord entre Maurice et la Grande-Bretagne sur la souveraineté des Chagos a été envisagée. Samedi 18 janvier, alors que tout le monde attendait l’officialisation, le Premier ministre mauricien, Navin Ramgoolam, a douché les enthousiasmes des Britanniques en annonçant la poursuite des discussions.
Dans une interview réalisée par L’Express de Maurice, le chef du gouvernement révèle que, la veille de Noël, le secrétaire d’État américain Anthony Blinken l’a appelé pour l’inciter à renégocier avec les Britanniques et à parapher le futur traité, sur les Chagos. , avant l’entrée en fonction du futur président des États-Unis, Donald Trump.
La délégation mauricienne conduite par le procureur général s’est montrée ouverte à la discussion. Les blocages étaient sur le point d’être levés quant à l’avenir de Diego-Garcia, que ce soit sur la somme allouée par la Grande-Bretagne pour réparer les dégâts, ou sur l’entretien de la base américaine de l’US Air Force.
Un potentiel accord a même été trouvé en milieu de semaine. Or, ce marché entre Maurice et le Royaume-Uni sur les Chagos a été remis en cause suite à l’intervention de Donald Trump. Le président des États-Unis souhaite conserver la base de l’US Air Force à Diego-Garcia. Il souhaite obtenir de Maurice l’assurance qu’elle ne permettra pas à la Chine d’installer une base aéronavale sur l’une des cinquante-cinq autres îles.
-Maurice, de son côté, attend que les choses se calment. Le procureur général, à la tête de la délégation mauricienne, chargée de négocier le retour de l’archipel au quadricolore, a souligné que le gouvernement serait patient. Par ailleurs, les responsables mauriciens soulignent dans Defimédia : “Une base militaire chinoise sur une autre île de l’archipel »,…“cela n’arrivera pas« .
Certes, une partie du chemin a déjà été tracée, reste à savoir si le nouveau président américain souhaite l’emprunter.
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