Le gouvernement de François Bayrou ne donnera pas suite aux propositions d’interdiction du voile pour les accompagnateurs des sorties scolaires et les étudiants du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, a déclaré mercredi sa porte-parole Sophie Primas.
La ministre LR (Les Républicains) a lui-même précisé que “c’était sa position personnelle et que ce sujet, n’ayant probablement pas de majorité au Parlement, n’était pas un sujet qui serait abordé par le gouvernement dans l’état actuel de la majorité parlementaire”, a-t-elle déclaré. constaté lors du rapport du Conseil des ministres à l’Élysée.
Bruno Retailleau a estimé lundi dans le quotidien Le Parisien que “les accompagnatrices (en sorties scolaires) ne sont pas obligées d’être voilées”, estimant que le voile est “une norme de l’islamisme, et un marqueur de l’infériorisation de la femme par rapport à l’homme”.
« Exactement ce dont sont accusés les talibans »
“Les sorties scolaires, c’est l’école hors les murs”, a-t-il insisté, réclamant une modification de la loi. Il s’est également prononcé en faveur de l’interdiction du port du voile à l’université, suscitant dans les deux cas de vives critiques de la gauche du spectre politique.
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Bruno Retailleau veut « interdire aux femmes musulmanes qui portent (le voile) de poursuivre des études supérieures », « exactement ce que l’on reproche à juste titre aux talibans », a déclaré le député Insoumis (LFI) Antoine Léaument.
Un avis du Conseil d’Etat considère que les mères voilées ne sont pas soumises à la neutralité religieuse lorsqu’elles accompagnent un cours. Quant à l’interdiction du voile à l’université, elle a été vivement critiquée par Emmanuel Macron en 2016.
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