comment la procédure d’arrêt d’urgence du TGV a permis d’éviter une catastrophe

Des commentaires de clients mécontents d’avoir passé le réveillon à l’intérieur d’un TGV à l’arrêt sur rails sont rapidement apparus sur les réseaux sociaux. En substance, des « Merci SNCF » très ironiques et des vidéos de personnes exaspérées à bord du train. “Ces gens devraient dire merci à la SNCF, certes, mais merci qu’un TGV dont le conducteur a mis fin à ses jours puisse s’arrêter tout seul, sans faire de victimes parmi les voyageurs ni même de blessés”, s’indigne un délégué syndical de l’entreprise.

“Les dispositifs d’arrêt automatique du train se sont activés et le train s’est arrêté automatiquement”, précise la SNCF dans un communiqué. La sécurité des voyageurs du train n’a à aucun moment été menacée, ni celle de la circulation, le centre de gestion du trafic ayant été immédiatement alerté automatiquement. »

Bref, après le drame lui-même, les conséquences du suicide du conducteur se limitaient « à un réveillon gâché pour les voyageurs », souligne un autre syndicaliste. « Il faudrait que ces gens se rendent compte que, même si c’est bouleversant, il y a des choses plus graves. »

Un accident était-il possible ? Le scénario d’un train en fuite qui, privé de pilote, poursuivrait sa route à toute vitesse, n’est en effet pas viable. Concrètement, quelles sont les mesures qui permettent de s’en prémunir, en cas de drame, comme ce mardi, ou tout simplement en cas de malaise ? Le système appelé « Mise en veille automatique avec contrôle d’appui » (VACMA), permet de confirmer à tout moment la présence active du conducteur. « Celui-ci doit en effet appuyer puis relâcher alternativement soit une pédale avec le pied, soit un contacteur avec la main », explique la SNCF.

Si ces procédures ne sont pas respectées, une alarme très forte se déclenche dans la cabine du conducteur pour faire réagir le conducteur. Si ce dernier ne réagit pas dans les trois secondes, les moteurs du train coupent automatiquement leur effort de traction et le dispositif de freinage automatique d’urgence se déclenche en même temps.

“Dans le cas du drame d’hier, ce dispositif de sécurité a fonctionné comme prévu”, argumente la SNCF.