Après avoir enfin dévoilé la liste de son équipe gouvernementale ce lundi 23 décembre, le Premier ministre a justifié ses choix et esquissé les grandes lignes de son action à la tête du gouvernement.
Ce lundi 23 décembre, la liste du gouvernement Bayrou a enfin été dévoilée. 35 ministres ont été nommés, dont beaucoup sont issus des rangs macronistes. 14 d’entre eux ont occupé le même poste dans le gouvernement Barnier, cinq ont changé de portefeuille. Le gouvernement Bayrou compte également de nombreux revenants, parmi lesquels l’ancien ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et deux anciens Premiers ministres, Elisabeth Borne ou encore – c’est la surprise du dirigeant – Manuel Valls, de retour aux affaires à la tête du ministère des Outre-mer. Territoires. Ce lundi soir, François Bayrou est allé assurer le service après-vente sur BFMTV lors d’un long entretien avec les deux journalistes stars de la chaîne, Apolline de Malherbe et Benjamin Duhamel. Libération résume l’entretien pour vous.
Pas d'”influence du RN” sur la composition du gouvernement
François Bayrou veut raconter sa version des faits sur l’absence de Xavier Bertrand dans son équipe ministérielle. Un peu plus tôt dans la journée, le patron LR de la région Hauts-de-France avait affirmé avoir été évincé du ministère de la Justice sous la pression de Marine Le Pen. « Tout d’abord, il n’est pas vrai qu’une quelconque influence ait été exercée sur moi, begins François Bayrou. J’ai proposé à Xavier Bertrand de rejoindre le gouvernement dans un ministère très important et il m’a répondu qu’il ne voulait que la Justice. Il m’a expliqué son point de vue sur le ministère de la Justice et je ne m’y suis pas identifié. J’ai dit « nous allons essayer » et en y réfléchissant, j’ai réalisé où se trouvaient les points de divergence. Il a proposé une approche que j’ai trouvée violente, […] que les amendes soient directement facturées et payées par retenue sur salaire. Je trouve qu’on ne peut pas aborder la question du civisme comme ça et j’ai donc trouvé que son approche n’était pas la mienne. Cela n’a rien à voir avec une méfiance à l’égard de Marine Le Pen, cela a à voir avec moi. Il est déçu de ne pas être entré au gouvernement.» Conclusion: François Bayrou refutes all “influence” du RN sur la composition de son gouvernement.
Manuel Valls, « une personnalité un peu kamikaze »
Manuel Valls, ancien Premier ministre de François Hollande et nommé outre-mer, est « une personnalité un peu kamikaze »started fissa François Bayrou. “J’aime les personnalités audacieuses ou celles qui acceptent de prendre des risques, a déclaré le Premier ministre. C’est une personnalité pour laquelle j’ai du respect mais je considère surtout que l’un des problèmes les plus lourds pour le pays est l’outre-mer. Un peu plus tard, François Bayrou se corrige, conscient du sens de l’ambivalence du mot “kamikaze” : “Manuel Valls est une personnalité qui n’a pas peur du risque, j’aurais dû le dire comme ça.”
Pas de confrontation avec Emmanuel Macron
François Bayrou refuses to enter “le petit jeu de l’affrontement” avec Emmanuel Macron. Concernant les conditions de sa nomination à Matignon, le Premier ministre a souhaité apporter quelques précisions. « Je sais que mon phrasé est lent, mais ceux qui nous écoutent ainsi entendent bien [ce que je vais dire] : Emmanuel pensait que je n’étais pas le mieux adapté pour ce rôle. J’ai toujours pensé qu’on me demanderait d’assumer ce rôle seulement lorsque les choses allaient très mal. Je pense que je l’ai convaincu. Au sujet de leurs relations à la tête de l’exécutif, le Premier ministre refuse d’entrer “au petit jeu de l’affrontement” qui serait “stérile” avec Emmanuel Macron. « J’ai parlé avec le président de la République environ trois fois par semaine depuis le premier jour de notre alliance. C’est une personnalité courageuse qui fait face à des problèmes. Peu de présidents de la République ont dû faire face à autant de coups de théâtre et de drames.»
Motion de censure et 49.3
François Bayrou “persuadé” que son gouvernement ne sera pas censuré. « Je suis convaincu que l’action que je définis devant vous et l’équipe gouvernementale garantira que nous ne serons pas censurés »a-t-il déclaré. François Bayrou a indiqué qu’il ne solliciterait pas la confiance de l’Assemblée à l’issue de sa déclaration de politique générale, prévue le 14 janvier. Le Premier ministre a évoqué une probable motion de censure déposée par l’opposition (La France insoumise a déjà annoncé son intention déposer une motion de censure). De plus, le premier ministre promet de n’utiliser que le 49,3 dans “dernière extrémité” et seulement en cas de “blocage”. Il indique qu’il n’utilisera que cet article de la Constitution « dans les limites du budget » et pas pour « autres textes ». Son un l’intention » pour aller au bout des débats. Je fais partie de ce mouvement dominant qui aime la démocratie au Parlement. Les conflits qui surgissent au Parlement sont des conflits qui n’éclatent pas dans la rue.»
Pas de suspension ni de gel de la réforme des retraites 2023
Le Premier ministre a indiqué lundi qu’il refusait de suspendre ou de geler la réforme des retraites de 2023, comme le demandait la gauche, après avoir proposé jeudi aux forces politiques de rouvrir pour neuf mois une discussion sur cette réforme. « Non, je ne ferai pas ça. Dans quel monde vivent-ils ? Savent-ils que la France est observée, scrutée par ce qu’on appelle des agences ? notation, “et si [leurs] les notes ne sont pas bonnes, donc les taux d’intérêt explosent ? a justifié le Premier ministre. « Il y a tous les compromis possibles. Si cela existe, je suis prêt.a ajouté François Bayrou, qui a également déclaré qu’il “prêt” de réduire la période de discussion à neuf “à six mois”.
Pas de loi majeure sur l’immigration
François Bayrou a expliqué qu’il ne voulait pas “de grande loi” sur l’immigration qu’il juge « destiné, en fait, à communiquer ». « Priorité à l’exécution et à l’application des mesures votées »a déclaré le Premier ministre. « Et puis, j’en ai discuté avec Bruno Retailleau : pas de grande loi destinée, en fait, à communiquer. Prenons les problèmes un à un, y compris à travers les propositions législatives des assemblées. il a ajouté. François Bayrou a dit déplorer que «presque aucun» l’obligation de quitter le territoire français (OQTF) est exécutée et souhaite procéder à “une tension avec les pays qui refusent” de réadmettre leurs ressortissants soumis à une OQTF.
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