François Rebsamen, ancien ministre socialiste de François Hollande, a été nommé lundi ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation. A 73 ans, cet homme affable et franc reste viscéralement attaché à Dijon, sa ville natale, dont il a été maire pendant 23 ans et où il conserve la présidence de la métropole. Promoteur d’une gauche sociale et européenne, il défend l’ancrage local et s’est opposé à la loi sur le non-cumul des mandats en 2013, affirmant que « l’ancrage local est indispensable ».
Fidèle soutien de François Hollande, François Rebsamen s’est illustré au Sénat comme chef du groupe socialiste. Cette loyauté lui a valu d’être nommé ministre du Travail en 2014, même si son incapacité à réduire le chômage lui a valu le surnom de « ministre du Chômage ». En 2016, il refuse la proposition de François Hollande de devenir ministre de l’Intérieur, préférant rester à Dijon.
Relation ambiguë avec Emmanuel Macron
Distant lors de la présidentielle de 2017, il appelle néanmoins Emmanuel Macron à voter pour contrer Marine Le Pen. En 2021, critiquant un Parti socialiste qu’il juge « sectaire » et éloigné des milieux populaires, il fonde la Fédération progressiste, un mouvement de gauche des déçus du PS. Malgré des désaccords avec Emmanuel Macron sur des réformes comme la suppression de l’ISF, il le soutient, estimant qu’il est « le plus compétent » pour diriger le pays.
Lors des élections législatives de 2022, François Rebsamen avait appelé à un rassemblement au centre autour des candidats macronistes pour contrer l’extrême droite, qualifié de « danger extrême ». Cette position lui vaut d’être cité par François Bayrou comme un interlocuteur privilégié pour un « éventuel rassemblement ».
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