Dix jours après la nomination de François Bayrou au poste de Premier ministre, la composition du nouveau gouvernement sera annoncée ce lundi soir à 18h30.
De la fumée blanche à l’horizon. La composition du gouvernement de François Bayrou sera annoncée ce lundi 23 décembre à 18h30 par le secrétaire général de l’Élysée, a annoncé la Présidence de la République.
Alexis Kohler annoncera la « composition du gouvernement nommé par le président de la République sur proposition du Premier ministre, ce lundi 23 décembre 2024 à 18h30, à l’Élysée », a indiqué la présidence.
Plus tôt, le Premier ministre était attendu à 16h30 au centre interministériel de crise de Mayotte, au ministère de l’Intérieur, à proximité immédiate du palais présidentiel.
Déclaré jour de deuil national par le président Emmanuel Macron pour l’archipel dévasté par le cyclone Chido, lundi apparaît comme une journée délicate pour annoncer un gouvernement.
Une minute de silence a été observée dans tout le pays à 11 heures en hommage aux victimes de la catastrophe, dont le bilan provisoire s’élève à 35 morts et 2 500 blessés, afin que « les Mahorais se sentent entourés par tout un pays ». a déclaré François Bayrou dans la cour de Matignon.
“Un très mauvais signe”
Le leader centriste, 73 ans, quatrième Premier ministre en 2024, espère composer un gouvernement de poids lourds, capable d’éviter la censure, avec des personnalités de droite, du centre et de gauche.
Son entourage a annoncé dimanche qu’il « procédait aux derniers ajustements de son gouvernement ». Plusieurs échanges téléphoniques avec Emmanuel Macron ont eu lieu dimanche, ainsi qu’un entretien dans la soirée à l’Élysée.
Mais la composition d’un gouvernement répond à un dosage subtil qui doit notamment respecter les équilibres politiques, la parité entre hommes et femmes, et les sensibilités. Surtout, les ministres devront préparer en urgence un budget pour 2025, sous la pression des oppositions et des marchés financiers.
François Bayrou appointed Prime Minister
Les noms de l’ancienne Première ministre Élisabeth Borne ou de l’ancien ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin sont évoqués pour rejoindre l’équipe de François Bayrou, tout comme celui de Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France et figure de droite Les Républicains ( LR) fête.
Ce dernier, cité pour la Justice, est un irritant pour le RN, qu’il combat de longue date. D’autant que Marine Le Pen attend son jugement, avec une éventuelle inéligibilité, dans le procès des assistants du Parlement européen.
“C’est un très mauvais signe”, a déclaré Jean-Philippe Tanguy (RN), répétant néanmoins que l’entrée de Xavier Bertrand au gouvernement n’entraînerait pas une censure immédiate du parti d’extrême droite.
Quant à Gérald Darmanin, ex-LR rallié à la macronie, il a postulé publiquement au Quai d’Orsay où souhaiterait séjourner l’actuel ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot (MoDem).
Un engagement écrit pour les LR
A gauche, l’ancien ministre socialiste François Rebsamen, 73 ans, s’est annoncé “prêt” à rejoindre le gouvernement, vantant sa “relation de confiance” de longue date avec François Bayrou. Mais presque rien ne filtre sur d’autres personnalités de gauche qui pourraient être tentées de rejoindre François Bayrou.
Le Parti socialiste a formellement refusé de participer au gouvernement et son chef Olivier Faure s’est dit “consterné par la pauvreté de ce (qui a été) proposé”, n’excluant pas de censurer le tout nouveau Premier ministre, allié de la première fois d’Emmanuel Macron. . Parmi les sortants, Catherine Vautrin (Territoires), Rachida Dati (Culture) et Sébastien Lecornu (Armées) devraient rester, probablement dans les mêmes portefeuilles.
Côté LR, ils ont obtenu lundi l’engagement écrit du Premier ministre notamment sur les « économies » budgétaires et l’incitation au « travail par tous les moyens », auxquels ils avaient conditionné leur participation au gouvernement.
Laurent Wauquiez, patron des députés LR, a renoncé à intégrer l’équipe, faute d’obtenir le portefeuille des Finances. En revanche, le ministre de l’Intérieur sortant Bruno Retailleau est bien parti pour rester.
La base gouvernementale centriste serait finalement assez proche de celle du LR Michel Barnier, renversé le 4 décembre par une motion de censure de l’Assemblée nationale, après trois mois de mandat.
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