Les négociations pour vendre l’ancienne filiale de Renault à un repreneur ont échoué. 300 salariés sont menacés.
Renault a beau nier avoir fait échouer le rachat de la Fonderie de Bretagne par le fonds allemand Private Assets, le constructeur automobile fait l’objet de nombreuses critiques.
Les 300 salariés de cette fonderie, basée à Caudan (Morbihan) depuis 1965, voient aujourd’hui leur emploi menacé. Car les négociations, menées depuis juillet avec le repreneur, n’ont pas abouti. Propriétaire de la fonderie jusqu’en 2022, Renault l’a cédée à Callista, un fonds allemand, qui a souhaité la céder à son tour.
Lire aussi
Nouvelle R17 : quand Renault joue sur la fibre nostalgique
Un projet de convention associant Patrimoine Privé, Renault, l’État et les collectivités. Chacun a promis de contribuer au financement du sauvetage. Renault avait engagé 35 millions d’euros, l’Etat et les collectivités 18 millions et Patrimoine Privé 1,5 million.
Pièces destinées aux véhicules thermiques
Mais il manquait 2,9 millions d’euros pour mener à bien le plan de sauvetage. L’acheteur a proposé que ce montant soit partagé à parts égales avec Renault et que le constructeur, premier client de la fonderie (95 % de son chiffre d’affaires en 2024), s’engage à maintenir les prix et les parts de marché de son fournisseur. pour les années 2025, 2026 et 2027. Mais Renault n’a pas validé cette proposition. Elle prévoit de réduire la production de véhicules thermiques auxquels sont destinées les pièces moulées.
Face à la colère des dirigeants de la fonderie, des salariés et du ministre de l’Industrie, dont l’entourage estime que « Renault doit désormais prendre ses responsabilités et assumer les conséquences des décisions qui seront prises », le constructeur répond : « Nous regrettons le retrait brutal des Actifs Privés, alors que tous les acteurs avaient fait des efforts, notamment le groupe Renault. » Une fin d’irrecevabilité. Aucun autre acheteur n’est en lice pour le moment.
Related News :