Après une rencontre difficile contre Agen – gagnée 32-18 – Pierre-Henry Broncan s’est montré satisfait, malgré un point de bonus offensif à la portée de son équipe. Plus généralement, l’entraîneur de Brive s’est dit convaincu par le match aller de son équipe, provisoirement leader de Pro D2.
On vous a vu, après le coup de sifflet final, parler avec les arbitres. Étiez-vous en désaccord avec leurs décisions ?
(rires) Je suis allé voir les arbitres tranquillement dans les vestiaires. Il fallait vérifier la dernière action ! Ce n’est pas grave. Agen n’a rien à gagner ni à perdre dans cette fin de matchalors que nous avions un point à marquer. On soupçonne que le joueur du SUA commet une rentrée de touche délibérée. C’est vrai, nous l’avons regardé avant de nous plaindre. Il doit faire face à ça, demandez simplement, peut-être qu’il n’y avait rien. C’était une belle action, avec plusieurs moments de jeu. Nous étions proches de la ligne. Ce n’est pas grave. Je le dis maintenant, mais c’est un championnat où, l’année dernière, nous étions à un point de ne pas nous qualifier. Mais on peut tous faire des erreurs… C’était un match compliqué à gérer pour lui, je pense. Les conditions météo étaient difficiles, il y avait beaucoup d’engagement, des défenses statiques, beaucoup de combats, beaucoup d’acteurs autour de ces phases. Mais je défends l’arbitre (M. Bru). C’est un Gersois après tout ! Je ne veux pas qu’il soit pénalisé plus tard.
Personne n’est venu s’imposer au Stadium dans cette première partie de saison. Était-ce un objectif ?
Oui, nous voulions terminer le match aller invaincus à domicile. En cette année 2024, qui n’a pas été une bonne année d’un point de vue personnel, j’ai pris beaucoup de plaisir avec ce groupe de joueurs, notamment à domicile, où on n’a connu qu’une seule défaite, contre Nevers en janvier dernier. Il faudra bien se rappeler de ça quand ils viendront… Mais avant cela, nous sommes premiers, donc nous allons demander à la LNR d’arrêter le championnat ce soir et d’aller directement en phase finale !
Vous avez joué plusieurs minutes avec deux de moins mais vous n’avez pas cédé, ça doit être une satisfaction…
On a l’habitude de s’entraîner à 13 ou 14 contre 15, donc on sait ne pas paniquer dans ces moments-là. Nous n’étions pas trop en danger, nous étions forts. Au final, ça nous galvanise, les joueurs font des efforts. Mais je le dis souvent, nous avons perdu notre meilleur membre du staff, qui était notre arbitre-entraîneur Maxime Challon. Il est désormais entre les mains du gouvernement fédéral et nous n’avons pas réussi à le remplacer. Notre entraînement ne se fait pas à huis clos, nous ne pouvons donc pas le faire venir en secret, il se ferait frapper… Si un arbitre ou un technicien de l’arbitrage veut venir nous aider, la porte lui est ouverte.
Votre puissance physique a encore fait la différence…
Nous sommes dans le rugby hivernal. Quand nous sommes sortis, il grêlait ! Le rugby n’évolue pas au fil des années. Les joueurs évoluent physiquement, mais la domination physique reste un aspect non négligeable de ce sport, notamment sur le peloton des attaquants. Ici, il y a une culture du peloton avancé. Nous essayons d’apporter plus de cohésion entre les fronts et les arrières. Nous marquons encore quatre essais ce soir. Nous sommes la meilleure attaque en termes d’essais marqués (52), nous sommes sur la bonne voie. Mais nous avons des joueurs forts, donc heureusement nous dominons devant. Ils travaillent bien et les jeunes progressent, c’est important de garder ça.
Quelle conclusion tirez-vous de la première phase ?
Nous voulions être là où nous sommes, parmi les deux premiers. On voulait être forts, mais aussi progresser en nombre d’essais marqués. Nous étions faibles à ce niveau l’année dernière. Je pense que nous sommes sur la bonne voie. Ça va encore être long, il reste 15 jours. Il faut qu’on maîtrise davantage notre rugby, car il y a des scories qui sont gênantes. Mais honnêtement, les enfants et le personnel travaillent bien. Je touche du bois, car nous n’avons pas d’aventures extra-sportives. J’espère que nous resterons humbles et travailleurs !
Allez-vous chercher un joker médical pour compenser l’absence de Sam Johnson, absent jusqu’à la fin de la saison en raison de sa blessure au genou ?
Nous l’avons trouvé. Il arrivera le 5 janvier !
Qui est-ce ?
C’est à vous de chercher ! Il arrive en avion, donc il ne vient pas de Toulouse, c’est trop près. Ni du Gers, nous n’avons pas d’aéroport (sourire).
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