Les partenaires sociaux se sont montrés prudents, voire hostiles, dans leurs premières réactions à la proposition faite jeudi par le Premier ministre de « reprendre sans suspendre » la réforme des retraites de 2023.
« La CFDT a toujours dit qu’elle saisirait toutes les occasions pour rediscuter tous les paramètres de la première réforme, à commencer par les 64 ans »a déclaré à l’Agence - (AFP) Yvan Ricordeau, l’un des dirigeants du syndicat. “Cela semble possible dans la proposition du Premier ministre, cependant nous attendrons la première rencontre entre la CFDT et le Premier ministre ainsi que son discours de politique générale” pour définir une position, a-t-il ajouté. « L’équité par une meilleure prise en compte de la situation des femmes et de la précarité, et la pérennité financière sont des priorités pour la CFDT »il a ajouté.
La CGT et l’UNSA ont de leur côté exigé que la réforme de 2023 soit abrogée avant toute nouvelle discussion. La proposition de M. Bayrou est “totalement creux”a estimé Denis Gravouil, de la CGT. « Ce que nous voulons, c’est voter cette réforme de 2023 qui n’a jamais été votée »il a ajouté. « Nous ne voulons pas de changements cosmétiques. (…) Nous voulons discuter de tout. »
« Si on est sérieux, on suspend d’abord la réforme de 2023, puis on remet tout sur la table » [des négociations] »a également estimé Dominique Corona, secrétaire général adjoint de l’UNSA. « Si c’est pour nous imposer dès le départ des contraintes extrêmement fortes, cela ne sert à rien »a-t-il noté.
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