Bien que cela ne figure dans aucun programme de parti, le gouvernement Michel Ier a relevé l’âge de la retraite à 67 ans pour maîtriser les coûts du vieillissement. L’augmentation se fera par étapes : en 2025 à 66 ans, de 2030 à 67 ans. À partir de 2025, la première génération de sexagénaires devra travailler un an de plus que les générations qui l’ont précédée.
Les Belges ne souhaitent pas travailler plus longtemps, selon une étude du groupe de services RH Securex. Elle a interrogé 1 482 employés et leur a demandé ce qu’ils pensaient du fait de travailler plus longtemps. La recherche fait une distinction entre « vouloir travailler » et « être capable de travailler ». Securex a mené les mêmes recherches en 2019 et 2022.
Supprimer progressivement la retraite anticipée
Seuls 8,8 pour cent des salariés souhaitent travailler jusqu’à 67 ans ou plus. Il s’agit d’une légère diminution par rapport aux 9,7 pour cent de 2019. Jusqu’à 66 ans, cela représente 10,5 pour cent. Le seul point positif est que le groupe déclarant vouloir travailler jusqu’à 65 ans ou plus est passé de 27,3 à 34,8 pour cent. Jusqu’à il n’y a pas si longtemps, pratiquement personne ne travaillait en Belgique jusqu’à 65 ans, car il existait de nombreuses possibilités de retraite anticipée. Les gouvernements précédents ont largement supprimé la retraite anticipée, entraînant un déplacement de l’âge effectif de la retraite. «Même si pour ceux qui doivent travailler jusqu’à 66 ans, il ne s’agit que d’un an, la limite psychologique semble très élevée», explique Heidi Verlinden, chercheuse chez Securex.
Les réponses à la question « pouvoir travailler plus longtemps » sont moins positives. Seuls 17,4 pour cent pensent qu’ils sont physiquement ou mentalement capables de travailler jusqu’à 67 ans, soit un peu plus que les 16,6 pour cent de 2019. En bref, environ huit Belges sur dix pensent qu’ils ne pourront pas travailler jusqu’à 67 ans pour conserver leur emploi. Le groupe qui pense pouvoir travailler jusqu’à 65 ans est passé à 46,8 pour cent – en 2019, il était de 38,2 pour cent.
Âge et éducation
Les chiffres cachent des différences majeures. Plus vous étudiez depuis longtemps, plus vous souhaitez travailler plus longtemps. Parmi les diplômés universitaires, 49,7 pour cent déclarent vouloir travailler jusqu’à 65 ans, tandis que ce chiffre est de 27,6 pour cent parmi les personnes titulaires d’un diplôme du premier cycle du secondaire. 40 pour cent des personnes âgées de 54 ans et plus souhaitent continuer à travailler jusqu’à 65 ans. Ce pourcentage n’est plus élevé que chez les moins de 25 ans (48 pour cent). Le pourcentage le plus faible se situe parmi les jeunes quadragénaires (30,3 %), le groupe qui subit peut-être le plus de pression pour concilier famille, remboursements et carrière. Il existe également une différence significative entre les régions : en Flandre et à Bruxelles, la volonté de travailler plus longtemps est plus élevée qu’en Wallonie.
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