► Le RN brandit la menace de la censure
Le vice-président du Rassemblement national Sébastien Chenu a menacé mercredi 18 décembre François Bayrou de censure si ce dernier “ne tient pas compte des erreurs qu’a pu commettre Michel Barnier, tant sur la forme que sur le fond” dans la préparation de votre budget.
« Si François Bayrou ne prend pas en compte les erreurs qu’a pu commettre Michel Barnier, tant sur la forme que sur le fond, il se dirigera aussi vers les mêmes conséquences, c’est-à-dire tôt ou tard vers la censure »a déclaré le député du Nord sur Europe 1-Cnews. “Le sablier est revenu, on lui dira quand les derniers grains sortiront, s’il a rempli sa mission ou s’il mérite aussi de partir”il a décidé.
Quelles seraient les conditions pour qu’il ne fasse pas l’objet d’une motion de censure ? “S’il nous écoute, s’il nous entend, s’il accepte les propositions” du parti d’extrême droite pour économiser de l’argent et réduire le déficit public.
► LR : « Les conditions ne sont pas réunies » pour entrer au gouvernement
Les conditions “ne sommes pas ensemble pour le moment” pour l’entrée de LR au gouvernement, a déclaré le ministre de l’Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau, qui rencontrera François Bayrou mercredi matin pour en discuter.
« Je ne pourrai rester au gouvernement que si je suis capable de poursuivre la politique que souhaite la majorité des Français, c’est-à-dire restaurer l’autorité, la fermeté, l’ordre public, aussi bien dans la rue qu’à nos frontières »a-t-il déclaré sur BFMTV-RMC à propos de son cas personnel.
► Marc Fesneau évoque des « échanges très avancés »
Le président des députés Modem, Marc Fesneau, très proche du Premier ministre François Bayrou, s’est exprimé « des échanges très avancés » sur la composition du gouvernement, sans s’engager sur une date pour sa nomination.
“Il me semble que les échanges sont encore très avancés”a déclaré le député sur TF1, interrogé sur les deux rencontres de la veille entre François Bayrou et le président Emmanuel Macron.
Un nouveau gouvernement avant Noël ? “Je crois que c’est la volonté du Président de la République et du Premier Ministre de l’avoir avant Noël”a-t-il expliqué, rappelant que“Nous avons vu ce que c’était d’attendre”en référence au gouvernement de Gabriel Attal qui a démissionné pour deux mois cet été.
« Il faut que des équipes puissent se constituer dans les ministères avant Noël pour que, dès la rentrée, les choses puissent être mises en ordre »il a décidé.
► Budget : la « loi spéciale » soumise au Sénat, adoption définitive en vue
Le « loi spéciale »un palliatif budgétaire soumis en urgence après la censure du gouvernement Barnier, entre dans sa dernière ligne droite au Parlement avec un vote sans suspense attendu au Sénat, prélude à une discussion beaucoup moins consensuelle sur le budget en début d’année.
En attendant la constitution d’un gouvernement de plein exercice autour de François Bayrou et surtout un véritable budget pour l’année 2025, le Parlement répond aux besoins les plus pressants avec ce projet de loi atypique, qui autorise l’exécutif à percevoir des impôts et à emprunter pour financer l’État et Sécurité sociale.
L’Assemblée nationale l’a adopté à l’unanimité lundi et le Sénat s’apprête à faire de même, à partir de 14h30 dans l’hémicycle. Sauf énorme surprise, il l’approuvera sans le modifier, ce qui mettra un terme à son parcours parlementaire et permettra sa promulgation in extremis avant le 31 décembre.
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