L’ancien commentateur de football Eddy Snelders comparaîtra lundi devant la salle du conseil d’Anvers, où il se retrouvera pour la première fois face à face avec ses victimes. Le parquet va demander son renvoi devant le tribunal correctionnel pour exhibitionnisme, voyeurisme, agression sexuelle et détention d’images d’abus sexuels sur enfants.
Eddy Snelders est arrivé au palais de justice en compagnie de son avocate Sanne De Clerck vers 10 heures du matin. Son ex-femme Bé De Meyer était également arrivée plus tôt avec son avocat Steven Van Geert. La chambre du conseil se prononcera prochainement sur un éventuel renvoi de Snelders devant le tribunal correctionnel pour exhibitionnisme, voyeurisme, agression sexuelle et détention d’images d’abus sexuels sur des enfants.
Au tribunal, Snelders se retrouve pour la première fois face à face avec ses proches qu’il a espionnés pendant des années. Outre son ex-femme, son ancienne belle-fille viendra également lundi écouter ce que décidera le président de la chambre du conseil. Elle était mineure au moment où il la filmait en secret.
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Snelders, 65 ans, analyste réputé depuis de nombreuses années et avec plus de six cents matches en première division, a été discrédité à la fin de l’année dernière après qu’un voisin a porté plainte contre lui pour exhibitionnisme. Elle a déclaré à la police qu’elle l’avait vu à plusieurs reprises se faire plaisir ouvertement et qu’elle avait pu en apporter la preuve.
La police a perquisitionné le domicile de Snelders et saisi du matériel informatique. De nombreuses images que Snelders avait secrètement réalisées de plusieurs dizaines de femmes dans les toilettes et sous la douche ont été découvertes. Il a réalisé les enregistrements avec des caméras cachées dans sa maison de Brasschaat, son bureau, son chalet dans les Ardennes et dans les vestiaires d’une piscine publique.
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« Traumatisme de l’enfance »
Snelders a reconnu qu’il avait commis une erreur. Selon son avocate Sanne De Clerck, il bénéficie d’un suivi psychologique intensif. “Le rétablissement, la prise de responsabilité envers les parties impliquées et le traitement d’un traumatisme sexuel de son enfance sont essentiels”, avait-elle déclaré à l’époque dans un communiqué.
Le parquet d’Anvers veut le traduire en justice non seulement pour exhibitionnisme et voyeurisme, mais aussi pour agression sur sa voisine, une aide-ménagère et sa belle-fille alors mineure, ainsi que pour possession d’images d’abus sexuels sur des enfants.
Ancien ordinateur portable
Snelders nie fermement ces agressions. Son avocat ne voit aucune preuve objective, seulement des déclarations subjectives. Il n’aurait pas eu connaissance des images de maltraitance d’enfants. Il s’agit d’images sur un ancien ordinateur portable qui avaient déjà été supprimées. Selon son avocat, ils pourraient avoir été téléchargés comme prises accessoires lors de la recherche de porno légal. Selon elle, des recherches d’experts montrent que Snelders n’a aucune préférence sexuelle pour les mineurs. Maître De Clerck demandera donc à la chambre du conseil d’exonérer son client de poursuites pour les agressions et pour la détention des images de maltraitance sur enfant.
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