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Le chef des rebelles syriens veut « renverser » le régime de Bachar El-Assad

Des dizaines de milliers de personnes ont fui vendredi 6 décembre la troisième ville de Syrie, Homs, alors que les rebelles affirment avoir atteint sa périphérie, “un peu plus d’une semaine après le lancement de leur blitzkrieg” le 27 novembre, indique le BBC.

La progression des forces rebelles vers le sud se poursuit, et Homs serait la prochaine étape sur la route vers la capitale Damas, souligne la chaîne britannique.

Jeudi, les rebelles se sont emparés de Hama, plus au nord, qui constituait « un deuxième coup dur pour le président Bachar El-Assad »après la perte de contrôle d’Alep, la deuxième ville du pays, la semaine dernière.

Si les rebelles parviennent à s’emparer de Homs, « cela pourrait constituer un tournant décisif dans la lutte contre le régime »observer le Washington Post. « Si Homs tombait, Damas serait coupée de la côte, coupant en deux ce qui reste du régime »explique au quotidien Charles Lister, chercheur et directeur du programme Syrie au Middle East Institute.

« Ce régime est mort »

« Homs est aussi un carrefour central entre la capitale et la côte syrienne. Cette zone côtière est un bastion de la communauté alaouite syrienne, une branche minoritaire de l’islam chiite qui constitue traditionnellement la base du pouvoir de la dynastie politique Assad.ajoute encore le titre américain.

Dans une interview exclusive accordée vendredi à CNNle chef du groupe militant islamiste Hayat Tahrir Al-Sham (HTS), Abu Mohammed Al-Jawlani, à la tête de la coalition rebelle, n’a pas caché ses objectifs.

« Quand on parle d’objectifs, le but de la révolution est de renverser ce régime. Et nous avons le droit d’utiliser tous les moyens nécessaires pour atteindre cet objectif. »a-t-il déclaré. « Le régime a toujours porté en lui les germes de la défaite. Les Iraniens ont tenté de le ressusciter en lui faisant gagner du -, et plus tard les Russes ont également tenté de le soutenir. Mais la vérité demeure : ce régime est mort. »a-t-il affirmé.

La situation à Homs restait confuse vendredi soir. L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), basé au Royaume-Uni et très bien informé, a ainsi affirmé que les forces gouvernementales avaient « éloigné de la ville de Homs vers sa périphérie »selon Regard sur le Moyen-Orient. Mais peu après, « Le ministère syrien de la Défense a déclaré que ces informations étaient ‘fausses’ et que l’armée était toujours en place. ».

Ouverture d’un nouveau front à l’Est

Selon l’OSDH et des sources rebelles, le gouvernement syrien a également perdu le contrôle de Daraa, la ville “symbolique” dans le sud du pays, et dans la majeure partie de la province éponyme, « qui fut le berceau du soulèvement de 2011 »note Le Gardien.

« Dans une rare démonstration d’inquiétude »poursuit le journal britannique, la Russie, principal allié du gouvernement syrien, a demandé à ses ressortissants de quitter la Syrie.

Le New York Times rapporte pour sa part que « le principal patron du gouvernement »L’Iran, “inquiet”a décidé d’évacuer les commandants militaires et autres personnels du pays, tandis que l’avancée des rebelles a incité le Liban et la Jordanie à fermer leurs frontières.

Enfin, la situation semble également critique à l’Est, où « L’alliance soutenue par les États-Unis et dirigée par des combattants kurdes syriens, connue sous le nom de Forces démocratiques syriennes (FDS), a pris le contrôle total de la ville de Deir Ezzor » après le retrait des forces gouvernementales, rapporte Al-Jazira.

Selon l’OSDH, les violences depuis le début de l’offensive rebelle ont fait au moins 826 morts, tandis que plus de 370 000 personnes ont été déplacées, indique l’ONU.

 
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