« Coupon », « trahison », « coup de couteau » : la classe politique s’est indignée vendredi après la conclusion, annoncée par la présidente de la Commission Ursula von der Leyen, de l’accord commercial UE-Mercosur visant à supprimer la majorité des droits de douane entre les deux. zones.
«Alors que Macron joue au monopole politique, le gouvernement allemand se réjouit de l’échec de von der Leyen : elle a signé le traité de libre-échange du Mercosur en Uruguay ! (…) La France sort de l’Histoire», a réagi le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon.
“Pas une honte, une trahison !” a pour sa part écrit le secrétaire national du PCF Fabien Roussel, à propos de ce projet de traité discuté depuis 1999 et qui devrait, entre autres, permettre la création d’un vaste marché de plus de 700 millions de consommateurs, mais qui est rejeté par les Européens et les Français. agriculteurs.
Le président du groupe macroniste à l’Assemblée Gabriel Attal a, de son côté, interrogé la chef de file du Rassemblement national, Marine Le Pen, sur X : « En faisant tomber le gouvernement, vous avez affaibli la voix de la France en Europe, et limité sa capacité. bloquer le Mercosur Il n’y a jamais de chance : il n’y a que des responsabilités à assumer. Alors, qu’attendez-vous pour assumer les conséquences de vos actes ? il a demandé.
L’intéressé, comme son allié, le président du groupe UDR (Union des Droits pour la République), Eric Ciotti, a qualifié l’accord UE-Mercosur de « coup de poignard » : « dans le dos du peuple français » pour la première fois. fois, « contre les peuples européens, contre la France, contre les décisions souveraines du parlement français et de nos agriculteurs ! pour la seconde.
En France, soutenus par une classe politique unie dans une rare unanimité, les agriculteurs se mobilisent contre le traité de libre-échange.
Ils craignent une envolée de la viande latino-américaine et mettent en garde contre une concurrence déloyale de produits non soumis aux strictes normes environnementales et sanitaires en vigueur en Europe.
Un accord politique a été conclu en 2019, mais l’opposition de la France, notamment, a bloqué l’adoption définitive, opposition qui s’est renforcée avec la crise agricole qui fait rage en Europe.
Le gouvernement français a, de son côté, estimé que cet accord « n’engage » que la Commission. Celui-ci négocie au nom des États membres qui doivent ensuite approuver et ratifier le traité.
Ursula von der Leyen, qui devait assister samedi à la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris, a finalement fait savoir qu’elle ne ferait pas le déplacement.
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