En décembre 2020, le parquet de Nanterre a ouvert une information judiciaire pour blanchiment en bande organisée, abus de biens sociaux et escroquerie « sur la base d’informations recueillies par la brigade d’enquêtes et de recherches financières » qui enquêtait sur « un réseau agissant par l’intermédiaire de sociétés travaillant dans le secteur des économies d’énergie ». 386 plaintes de particuliers ont été recueillies dans le cadre de ce dossier, a précisé le procureur de la République.
Pompes à chaleur ou chauffe-eau
« Une demi-douzaine de personnes ont été inculpées […] depuis 2020, plusieurs ont été placés sous contrôle judiciaire et le principal d’entre eux en détention provisoire pendant environ six mois, puis sous surveillance électronique pendant un an”, a ajouté le parquet.
Depuis septembre, dans le cadre d’une commission rogatoire du juge d’instruction en charge de ce dossier, 78 victimes ont été entendues par les enquêteurs financiers. Cela a permis à la section de recherche de la gendarmerie de Versailles d’interroger récemment huit vendeurs indépendants, « certains en garde à vue, d’autres en entretien libre », a indiqué le parquet.
Les entreprises en question, spécialisées dans l’installation de pompes à chaleur ou de chauffe-eau, « se sont rapprochées des particuliers via des vendeurs » en leur promettant d’importantes primes énergétiques et en les incitant à souscrire des crédits à ce titre, versés directement aux entreprises réalisant les travaux, a détaillé la gendarmerie. « Un véritable piège ensuite refermé » : le matériel a été installé dès la signature du bon de commande, les aides promises n’ont jamais été versées et les recours se sont révélés impossibles car les vendeurs utilisaient une fausse identité et un numéro de téléphone éphémère.
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