A Aubagne, une fois n’est pas l’usage, c’est Gérald, 40 ans, qui s’y tiendra. Ce jeudi 5 décembre, il s’occupera de ses deux fils de 9 et 6 ans mais aussi de deux de leurs copines, de 9 et 5 ans. Les écoles maternelles et primaires sont fermées donc il a fallu se débrouiller. “Je vais faire du télétravail. Ce sont des enfants plutôt sages, ils joueront tranquillement dans leur chambre et ensuite je travaillerai… tranquillement dans le salon», assure le père, assez sereinement.
Comme lui, de nombreux parents ont trouvé des solutions pour garder ou faire garder leurs enfants ce jeudi 5 décembre. Le mouvement de grève nationale s’annonce très populaire et de nombreuses écoles resteront fermées. En cause, les suppressions de postes ainsi que le plan de lutte contre l’absentéisme proposé par Guillaume Kasbarian, ministre de la Fonction publique, qui mettra notamment en place trois jours d’attente en cas d’arrêt maladie. Si certains peuvent faire appel à leur famille, d’autres s’arrangent entre eux et font fonctionner des réseaux d’entraide, parfois très bien structurés.
“On ne compte pas les points”
Lors des précédents mouvements de grève, c’est l’épouse de Gérald, Manon, 37 ans, et la mère des deux petites filles dont il s’occupera ce jeudi, Pauline, 30 ans, qui s’étaient organisées entre elles. Tous deux sont indépendants. En cas de grève à la cantine, ils organisent des pique-niques à proximité de l’école. L’occasion d’aider les parents qui n’arrivent pas à se libérer. “Il arrivait que jusqu’à dix enfants soient nourris dans le petit stade à côté de l’école. Donc six enfants de plus que nos quatre», assure Manon.
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