Écrit par Apolline Riou
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Les retraités ont défilé ce mardi 2 décembre pour réclamer l’augmentation de leurs retraites, indexées sur l’inflation. Dans leurs rangs, des hommes et des femmes en situation de précarité, comme Chantal Picon, 79 ans, qui peine à subvenir à ses besoins fondamentaux.
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Ils étaient 200, mardi 3 décembre 2024, à venir exprimer leur colère dans les rues de Montpellier (Hérault). Les retraités sont gonflés à bloc et réclament une augmentation de leurs pensions, indexées sur l’inflation, comme l’exige la loi. Des hommes, mais surtout des femmes, dont les situations sont souvent plus difficiles, du fait de carrières non linéaires rythmées par les obligations.
Parmi eux, Chantal Picon, 79 ans. Cet ancien salarié de La Poste perçoit une pension de 1 250 euros par mois. Mère de deux enfants, elle n’a pas travaillé suffisamment de trimestres pour toucher une pension à taux plein. 28 ans de cotisations, et aujourd’hui, elle peine à joindre les deux bouts. “Cela devient de plus en plus difficile”elle admet.
L’inflation l’a frappé de plein fouet et elle peine à faire face à la hausse des prix des denrées alimentaires : « J’achète des produits de marque distributeur dans les supermarchés, déclare-t-elle. Je perds en qualité, mais je dois le faire. Je me prive même de certains produits, comme le poisson ou les fruits et légumes. Je mange des fruits en conserve. Fin novembre, elle ne faisait pas de courses, préférant puiser dans “ses réserves”en attendant le paiement de sa pension.
Mais le plus difficile, ce sont les dépenses imprévues, mais essentielles. « Récemment, j’ai vu un ophtalmologiste car je dois me faire opérer de la cataracte », décrit le septuagénaire. “Mais les surcoûts sont beaucoup trop élevés.” 500 euros que Chantal Picon n’arrive pas à sortir de sa poche. Idem pour les réparations de sa voiture qu’elle ne peut financer sans se restreindre dans les semaines qui suivent.
Chantal Picon est propriétaire, et n’a donc aucun loyer à payer. Elle ne se considère pas en insécurité, mais avoue se priver de loisirs quotidiens : « Je ne vais pas souvent au cinéma, jamais au théâtre… et je ne peux plus partir en vacances.« Avant de rejoindre la Poste, elle s’est longtemps occupée de ses enfants et du foyer. “Une période qui n’a pas compté pour ma retraite alors que je servais ma famille.”
Aujourd’hui, Chantal se sent oubliée du gouvernement et souhaiterait que sa pension soit augmentée. 100 euros de plus par mois, voilà de quoi améliorerait le quotidien de ce retraité héraultais.
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