Les agents du secteur public se mobilisent jeudi pour une journée d’action et de grève à l’appel des syndicats, menaçant d’ouvrir un nouveau front social en pleine crise politique, alors que le gouvernement est en sursis. « Les violentes attaques contre les mesures du ministre de la Fonction publique, Guillaume Kasbarian, mais aussi les annonces de suppressions d’emplois résonnent fortement dans les écoles du pays », écrit le syndicat dans un communiqué. « Dans tous les départements, des milliers d’écoles seront fermées jeudi et les personnels manifesteront partout leur colère contre ce gouvernement. »
« Les enseignants ne se sentent pas respectés »
“Depuis trop d’années déjà, les enseignants se sentent manqués de respect par un pouvoir qui ne prend pas la mesure du terrain”, indique le FSU-SNUipp, déplorant “des conditions de travail dégradées, un salaire en berne et un pouvoir d’achat qui ne fait que diminuer”. .
Outre les écoles, le mouvement devrait être suivi dans les services administratifs et les hôpitaux. Après les cheminots et les agriculteurs, l’exécutif se prépare à un nouvel avis de tempête sociale au cœur d’une semaine à haut risque compte tenu de l’incertitude politique face à une motion de censure déposée par la gauche et que le RN a annoncé voter.
Plusieurs dizaines de rassemblements sont prévus jeudi en France à l’appel d’une intersyndicale, notamment à Paris. L’annonce fin octobre par le gouvernement d’un plan de lutte contre « l’absentéisme » des fonctionnaires, qui doit permettre de générer 1,2 milliard d’euros d’économies, a progressivement tendu les relations entre syndicats d’agents. et le ministre de la Fonction publique, Guillaume Kasbarian, avant de conduire à une rupture du dialogue social.
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