Ce lundi 2 décembre, la députée socialiste de Lozère Sophie Pantel, élue sous les couleurs du Nouveau Front populaire en juillet dernier, a annoncé à France Bleu qu’elle ne voterait pas la motion de censure contre Michel Barnier.
Elle ne veut pas faire tomber Michel Barnier. À France Bleu Gard Lozère ce lundi 2 décembre, la députée PS de Lozère Sophie Pantel annonce qu’en « responsabilité », elle a décidé de ne pas soutenir la motion de censure déposée par le Nouveau Front populaire en réponse au 49.3 du Premier ministre engagé. au budget de la Sécurité sociale.
« Je choisis de ne pas soutenir une motion de censure inefficace dans ce contexte », a-t-elle déclaré à nos confrères, se plaçant ainsi en marge de son groupe parlementaire et de son parti.
Fin novembre, le Bureau national du Parti socialiste avait en effet voté à l’unanimité une motion de censure en cas de 49.3.
“Les problèmes actuels nécessitent des solutions réalistes et constructives plutôt que des gestes symboliques qui risquent d’aggraver les crises actuelles”, assure Sophie Pantel ce lundi.
La motion de censure devrait encore être adoptée
La motion de censure présentée par Mathilde Panot, Boris Vallaud, Cyrielle Chatelain et André Chassaigne est signée par 181 autres de leurs collègues, pour un total de 185 députés de gauche. Or, LFI, EELV, PS et PCF comptent 192 parlementaires à l’Assemblée nationale.
Sept députés du Nouveau Front populaire n’ont donc pas signé la motion de censure portée par les partis de gauche. Outre Sophie Pantel, il s’agit des socialistes Gérard Leseul, Dominique Potier, Valérie Rossi et Hervé Saulignac. Le communiste Yannick Monnet n’est pas non plus signataire, tout comme le député calédonien Emmanuel Tjibaou.
Ces sept votes (potentiels) manquants ne devraient pas poser trop de problèmes au Nouveau Front populaire, puisque le Rassemblement national a annoncé qu’il voterait pour la motion de censure de la gauche.
Pour être adoptée, une motion de censure doit être votée par 289 députés. Si le RN et ses alliés (140 députés) soutiennent la motion portée par les 185 parlementaires de gauche, ce texte sera adopté avec 325 voix. La gauche peut même se passer du soutien des élus du groupe d’Eric Ciotti (Union des Droits pour la République) : la motion serait votée avec 309 voix.
Sauf énorme surprise, le gouvernement de Michel Barnier sera donc renversé ce mercredi 4 décembre. Ce serait une première depuis la chute du gouvernement de Georges Pompidou en 1962.
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