Renault, Stellantis… En Bourse, le secteur automobile français (et européen), confronté à de nombreux vents contraires, est sous pression ces derniers mois. “La capacité des constructeurs automobiles à imposer leurs prix (pricing power), indéniable durant les années post-Covid, s’est clairement affaiblie. Et les coûts de restructuration (fermetures d’usines…) pèseront sur les marges», fait valoir Vincent Marioni, directeur des investissements crédit chez le géant allemand de la gestion d’actifs Allianz Global Investors, qui affirme «prudent sur le secteur».
Dans un contexte où de nombreux ménages ont des problèmes persistants de pouvoir d’achat, les niveaux atteints par les prix de vente des véhicules »sont devenus un problème pour les consommateurs. Les constructeurs automobiles vendent donc davantage de voitures, moins chères, sur lesquelles ils réalisent moins de marge.», explique l’expert, qui souligne que la rentabilité et la génération de cash des constructeurs s’en trouvent logiquement affectées. Certes, ils mettent en œuvre des mesures d’économies, mais qui « ne suffisent pas à compenser les vents contraires du marché »se lamente-t-il.
Bourse : Stellantis va-t-il arrêter sa descente aux enfers ? Alerte au loup de Zurich
Risque de guerre commerciale, montée de la concurrence chinoise… Des vents contraires pour Stellantis et Renault
Les constructeurs automobiles français et européens sont décidément bien éprouvés, d’autant que la migration forcée vers les véhicules électriques constitue un enjeu important et coûteux (de lourds investissements ont été réalisés, alors que de nombreux conducteurs sont réticents à troquer une voiture thermique contre un modèle électrique, souvent considéré comme relativement cher). De plus, les constructeurs chinois, avec des prix agressifs, «gagner du terrain et des parts de marché», souligne Vincent Marioni. Enfin, Donald Trump a récemment évoqué le spectre d’une guerre commerciale, susceptible de pénaliser les constructeurs automobiles européens.
Stellantis a des perspectives incertaines et risque de continuer à chuter en bourse
Stellantis a déçu ses actionnaires fin septembre en émettant un avertissement sur résultats. AlphaValue met en avant les difficultés rencontrées aux Etats-Unis, où les mesures de réduction des stocks ont affecté les performances du constructeur franco-italo-américain. Stellantis est en train de réduire effectivement ses stocks, mais le bureau d’études dit attendre les comptes annuels complets de 2024 pour mesurer l’impact des rabais sur la rentabilité. De son côté, le courtier Bernstein n’achète pas le titre Stellantis, jugé proche de son juste prix estimé (l’objectif de cours du courtier est de 11 euros, basé uniquement sur les fondamentaux).
Bourse : les points à surveiller avant d’investir en actions
Renault se porte mal en Bourse, malgré une relative résistance
A ce stade, Renault est le seul constructeur automobile européen à avoir confirmé ses objectifs pour 2024, un signe notable de résistance, aux yeux d’AlphaValue, pour qui Renault devrait revenir à un «entreprise de qualité« . De plus, le constructeur a vu sa situation s’améliorer ces dernières années et son bilan s’est renforcé. Par ailleurs, les lancements prévus de nouveaux modèles pour 2025 incitent à l’optimisme, selon le courtier Jefferies, qui a toutefois revu à la baisse ses estimations de bénéfice et de dividende pour Renault. L’objectif de cours du courtier sur l’action Renault a donc été logiquement revu à la baisse.
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