News Day FR

le gouvernement estime que le RN et la gauche risquent « d’envoyer la dans le mur »

En cas d’adoption d’une motion de censure contre le Premier ministre, la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon juge que le Rassemblement national (RN) et la gauche devront “assumer la responsabilité d’un affaiblissement durable de la ”.

Augmentez un peu plus la pression. Après l’entretien de Michel Barnier ce mardi 26 novembre sur TF1, le porte-parole du gouvernement assure le service après-vente pour éviter à tout prix une motion de censure qui renverserait le Premier ministre. Avec une stratégie : rejeter la responsabilité sur le camp de l’opposition.

“Ceux qui prendraient le risque d’envoyer le pays dans le mur devront assumer la responsabilité d’un affaiblissement durable de la France”, crie Maud Bregeon ce mercredi sur France info.

« Au plus profond du déficit »

Depuis plusieurs jours, l’exécutif tente de sauver politiquement le chef du gouvernement. Et pour cause : Michel Barnier a toutes les chances d’être renversé aux alentours du 20 décembre à l’Assemblée nationale.

Le Premier ministre a réaffirmé au journal de 20 heures qu’il utiliserait « certainement » le 49,3 pour faire adopter le budget afin de tenter de réduire le lourd déficit du pays. Son activation permettra aux oppositions de déposer une motion de censure.

Pour y parvenir, ils doivent recueillir au moins 289 voix. Si l’on additionne les voix de l’ensemble de la gauche et du RN, ils sont au nombre de 320 députés, largement suffisant pour faire tomber Michel Barnier.

Si son gouvernement tombe, “il y aura probablement une tempête assez importante et de fortes turbulences sur les marchés financiers”, a encore prévenu Michel Barnier.

“Nous avons le choix entre relever la tête, accepter un budget de relance (…) ou s’enfoncer dans un déficit dont on sait où il mènera, vers un affaiblissement durable sur le plan économique”, a soutenu de son côté Maud Bregeon ce mercredi matin.

Des outils pour avoir un budget même sans Premier ministre

Ces avertissements suffiront-ils à convaincre le RN et une partie de la gauche, notamment les socialistes, de ne pas soutenir la motion de censure ? Rien n’est moins sûr.

D’un point de vue constitutionnel et législatif, les outils existent pour disposer d’un budget, même avec un gouvernement renversé, que ce soit par recours à un projet de loi spécial ou par recours à des ordonnances.

Première option : l’article 45 de la loi organique relative aux lois de finances qui permet de s’appuyer sur un « projet de loi spéciale » pour « continuer à percevoir les impôts existants » jusqu’au vote d’un véritable budget. forme due l’année prochaine.

Deuxième option : recours aux ordonnances permises par la Constitution si les débats s’étendent au-delà de 70 jours, comme le prévoit l’article 47. Cette année, la fin de ce délai constitutionnel interviendra le 21 décembre à minuit.

Mais d’un point de vue politique et financier, la situation pourrait se compliquer. Les investisseurs sur les marchés ont montré des signes de nervosité ces derniers jours.

La dette française toujours attractive

L’écart entre les taux d’intérêt sur l’emprunt de référence à 10 ans entre la France et l’Allemagne a atteint son plus haut niveau depuis 2012 – un signe qui pourrait suggérer que Paris pourrait éventuellement avoir du mal à faire racheter sa dette par les marchés.

Le constat reste cependant à relativiser : en 2012, l’Allemagne a emprunté à des taux d’intérêt parmi les plus bas de son histoire, augmentant mécaniquement l’écart avec la France.

Quant à « la qualité de sa dette », autrement dit les chances pour les investisseurs d’être encore remboursé, il reste parmi les meilleurs des pays évalués, malgré une dégradation en juillet dernier par l’agence Standard&Poor’s alors que la France était en plein essor. crise politique.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

Related News :