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Missiles américains, réponse russe… panique générale en rediffusion

À l’approche de l’investiture de Donald Trump en janvier, la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine est entrée dans une nouvelle phase d’escalade. Alors que les combats sur le terrain deviennent de plus en plus intenses, l’arrivée massive de soldats nord-coréens en Russie a été confirmée par Kiev et ses alliés occidentaux, dont les États-Unis. En réponse, Washington a autorisé les forces ukrainiennes à frapper des cibles militaires sur le territoire russe à l’aide de missiles américains à longue portée, autorisation immédiatement mise en pratique la semaine dernière.

Moscou a répondu en tirant un missile balistique à moyenne portée (IRBM) de dernière génération, appelé Orechnik, sur la ville ukrainienne de Dnipro. Dans un discours solennel à la télévision, le président Vladimir Poutine, qui a modifié sa doctrine nucléaire pour abaisser le seuil d’utilisation de cette arme, a affirmé que « le conflit en Ukraine a désormais pris des caractéristiques mondiales » et a prévenu qu’il n’excluait pas de frapper des pays. dont les armes sont utilisées par l’Ukraine en Russie. Il a ensuite ordonné la production en série et de nouveaux tests de combat du nouveau missile balistique hypersonique Orechnik, lors d’une réunion avec des responsables militaires retransmise à la télévision. Moscou a également annoncé mardi qu’elle allait expulser un diplomate britannique, accusé d’espionnage.

De leur côté, les États-Unis ont indiqué ce week-end qu’ils s’attendaient à ce que des milliers de soldats nord-coréens stationnés en Russie combattent « prochainement » les forces ukrainiennes. L’Ukraine a également annoncé mardi avoir été la cible d’une attaque russe record dans la nuit, avec un certain nombre de 188 drones de combat.

C’est dans ce contexte de fortes tensions que le Conseil OTAN-Ukraine, instance créée en 2023 pour faciliter le dialogue entre Kiev et l’Alliance atlantique, se réunit aujourd’hui, à la demande de Kiev. Parallèlement, selon le quotidien Le mondeles discussions sur l’envoi de troupes occidentales et d’entreprises de défense privées sur le sol ukrainien, auraient été réactivées entre la et le Royaume-Uni dans la perspective d’un éventuel désengagement américain du soutien à Kiev après la prise de fonction de Donald Trump, aux Etats-Unis, le 20 janvier. 2025. “Ces échanges porteraient sur la coopération en matière de défense, notamment dans le but de créer un noyau dur entre alliés en Europe, centré sur l’Ukraine et la sécurité européenne au sens large” explique le quotidien.

Une question de sécurité qui préoccupe de plus en plus en Europe, notamment en Allemagne. Après le tir du missile balistique russe de moyenne portée, capable en théorie de toucher une ville européenne, les autorités allemandes ont annoncé qu’elles étaient en train de répertorier des bunkers et des abris où la population pourrait trouver refuge en cas d’attaque. Le ministre allemand des Affaires étrangères a également exprimé lundi des doutes sur les causes du crash d’un avion-cargo en Lituanie. “Nous devons sérieusement nous demander s’il s’agit d’un accident ou, comme la semaine dernière, encore d’un incident hybride”, a déclaré Annalena Baerbock en marge du sommet du G7 à Fiuggi, en Italie. Le ministre faisait référence aux récentes ruptures suspectes de câbles sous-marins de télécommunications dans la mer Baltique, pour lesquelles un sabotage ne peut être exclu. La Suède, qui enquête sur l’affaire, a demandé à un cargo chinois présumé d’atteindre les eaux territoriales suédoises afin de « coopérer pour comprendre ce qui s’est passé ». En première ligne contre la Russie, ce pays scandinave a commencé la semaine dernière à envoyer cinq millions de brochures à ses habitants, les exhortant à se préparer à un éventuel conflit, tant mentalement que logistiquement. Localisation des abris antiatomiques, choix de la nourriture, sources d’informations fiables, le document de 32 pages décrit, à l’aide d’illustrations simples, les menaces qui pèsent sur la Suède et donne des conseils comme la constitution de stocks alimentaires, de nourriture et d’eau. Le gouvernement finlandais, pays voisin qui partage une frontière de 1 340 kilomètres avec la Russie, a également mis lundi à la disposition de ses citoyens un site Internet contenant des conseils sur la manière de se préparer en cas de crise.

Une crainte d’une prolongation de la guerre qui semble avoir joué un rôle important dans les résultats du premier tour de l’élection présidentielle en Roumanie. Le candidat d’extrême droite pro-russe Călin Georgescu, opposé à l’aide à l’Ukraine voisine et pourfendeur de l’Otan, a surpris tout le monde en arrivant en tête au premier tour de scrutin ce dimanche, avec 22,94 % des suffrages exprimés, devant Elena Lasconi, 52 ans, maire de centre droit d’une petite commune (19,17 %).

Alors, comment Călin Georgescu, ouvertement pro-Poutine, a-t-il trompé les sondages qui lui accordaient 8% des intentions de vote en Roumanie ? Faut-il craindre une prolongation de la guerre ? Comment l’Europe se prépare-t-elle ? Enfin, quelle est la situation en Ukraine, et notamment dans la centrale nucléaire de Zaporizhia ? Nos journalistes ont pu recueillir le témoignage d’un opérateur ukrainien qui travaillait dans la centrale, devenue base militaire russe.

Les experts :

– ELSA VIDAL – Rédactrice en chef de la rédaction en langue russe – RFI
– GÉNÉRAL PATRICK DUTARTRE – Général de l’Armée de l’Air et de l’Espace, ancien pilote de chasse
– ISABELLE LASSERRE – Diplomatic correspondent – Le Figaro, s.spécialiste en stratégie et géopolitique
– ÉLISE VINCENT – Journalist responsible for defense issues – Le monde

 
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