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Pourquoi les constructeurs automobiles français doivent s’inquiéter de Trump (ici Donald Trump le 20 octobre en Pennsylvanie)
AUTOMOBILE – Des nuages gris s’amoncellent sur le marché automobile mondial depuis l’élection de Donald Trump. Le mandat du Républicain n’augure rien de bon pour le secteur, comme en témoigne ce mardi 26 novembre la situation du groupe automobile Stellantis, qui s’effondre à la Bourse de Paris. En cause : les déclarations de Donald Trump menaçant d’augmenter les droits de douane sur les produits en provenance de Chine mais aussi du Canada et du Mexique.
“Le 20 janvier, dans le cadre de l’un de mes nombreux premiers décrets, je signerai tous les documents nécessaires pour imposer des droits de douane de 25 % sur TOUS les produits entrant aux États-Unis au Mexique et au Canada.”» a écrit le président élu Trump dans un article sur son réseau Truth Social. Des décisions qu’il justifie par les crises liées aux opiacés et à l’immigration.
Dans un autre post, Trump a annoncé une augmentation des taxes douanières de 10%, qui s’ajoute à celles déjà existantes et à celles supplémentaires qu’il pourrait encore décider, le « tous les nombreux produits arrivant de Chine aux États-Unis ».
Les constructeurs dans le rouge sur les marchés européens
À la lumière de ces annonces, Stellantis pourrait donc revoir son projet de transférer la production de ses pick-up Ram vers des pays à moindres coûts, selon l’agence Bloomberg. D’autant plus que “La crainte est que l’Europe soit également de la partie, même si (Donald Trump) ne l’a pas encore évoqué”souligne Alexandre Baradez, responsable de l’analyse de marché chez IG France interrogé par l’AFP.
Résultat, sur les marchés européens, les constructeurs européens et leurs sous-traitants voyaient rouge ce mardi matin. A la Bourse de Paris, Renault perdait 0,53% et l’équipementier Valeo perdait 2,57% en milieu de matinée. Même chose à Francfort où Volkswagen abandonnait 2,45%, BMW 2,25%, Porsche AG 2,56%, Mercedes-Benz 2,06% et Daimler Truck 4,71% vers 10h15 Ambiance.
Et si Musk devenait le meilleur allié des Européens ?
Mais ce n’est pas la seule décision qui puisse ébranler les constructeurs européens. Donald Trump souhaite également mettre fin à la prime de 7 500 $ pour l’achat d’une voiture électrique aux États-Unis. Ce qui irait de pair avec sa volonté d’annuler l’obligation faite aux constructeurs de produire 67 % de véhicules électriques d’ici 2034 et d’assouplir les différentes normes d’émissions. Il a même déclaré vouloir interdire à certains États, comme la Californie, d’imposer leurs propres réglementations plus strictes en la matière.
Mais s’il passe à l’action, ces trois décisions du président Trump auraient certainement un impact sur le développement de l’électrique par rapport au thermique aux Etats-Unis, mais pas seulement. Cela aurait des répercussions à l’échelle mondiale, et donc aussi en France. Car notre voisin d’outre-Atlantique est le deuxième marché mondial du secteur.
Face à cet énorme ralentissement américain, les constructeurs du pays et d’Europe pourraient avoir envie de rester encore un peu dans le thermique. Ainsi, le prix des véhicules ne baissera pas et pourrait même augmenter chez l’Oncle Sam, comme en Europe. Enfin, cela pourrait également menacer les emplois européens, ainsi qu’en France.
A moins que, comme je l’ai souligné Revue automobileLe patron de Tesla et membre du nouveau gouvernement Trump, Elon Musk, a son mot à dire sur le sujet…
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